mercredi 25 novembre 2009

«Microsoft est HOT et ma femme m'aime pour mes muscles !»



Le web est trop gratuit au goût du milliardaire Rupert Murdoch, qui se désole que le contenu de ses journaux se retrouve en partie à la portée de tout le monde sur Internet. Le patron du New-York Post (sports et potins) et Fox News (propagande) considère se faire «voler» par Google. Il parle maintenant de s'associer à Microsoft et son moteur Bing, qui pourrait l'aider à rendre payant le contenu de ses journaux, pour ceux qui (qui?) seraient intéressés à l'acheter.

Faut être drôlement désespéré. Et pour Murdoch, et pour Microsoft.

Murdoch peut avoir réussi à amasser une immense fortune au cours de sa vie en prenant de sages décisions et en donnant des coups de pieds aux bons endroits, cette fois-ci le bonhomme déraille complètement.

Il a l'air du gars qui se rend compte, en constatant les énormes profits encaissés par Google, que ses journaux ne rapportent finalement pas grand chose. Et qu'est-ce qu'on trouve sur Google ? Des articles provenant des journaux de Murdoch ! L'équation est simple aux yeux de l'homme de 78 ans: Google le vole.

En vérité, la plupart des gens de moins de 75 ans l'ont compris, il pourrait d'ailleurs en parler avec son épouse, Google ne fait que diriger les internautes, via son moteur de recherche, vers du contenu qui est déjà en ligne. Tout propriétaire de contenu peut choisir de le mettre ou non visible pour les moteurs de recherche; il suffit d'inclure à l'entrée du site un petit fichier texte à l'attention des robots et le tour est joué.

La plupart des propriétaires de journaux cependant choisissent de publier aussi sur l'inévitable web, tout en tentant de rentabiliser l'affaire d'une façon ou d'une autre, par la vente de publicité ou d'abonnements à une version en format PDF, alternative écologique à la version papier, par exemple. Ici le Soleil et le Journal de Québec offrent déjà cette option.

« Ce que Murdoch semble vouloir faire quant à lui est de faire payer l'internaute qui cherche du (son) contenu, et on se demande bien comment il pourrait arriver à faire une connerie pareille...»

En déclarant la guerre à Google et à la diffusion de contenu (relativement) gratuit sur Internet, Rupert Murdoch  s'attaque au web tel qu'on le connaît aujourd'hui et dont le modèle est déjà solidement installé.

En songeant pour s'aider à s'allier à Microsoft, une compagnie sans tête (ou du moins dont la tête est gravement malade) qui ne sait plus quoi faire pour se relancer après l'échec de Vista, un produit si mauvais que plusieurs clients ne lui pardonneront jamais, le vieil homme confirme qu'il ne comprend pas grand chose à ce qu'il doit appeler les «maudits ordinateurs».

Google et l'ensemble des internautes qui apprécient de n'avoir pas à sortir leur carte de crédit à toutes les 15 minutes quand ils naviguent sur Internet n'ont donc pas trop à s'en faire avec ce vieux taxeur, mais vu ses prouesses passées il serait quand même bon de le garder à l'oeil...

Voir ici un portrait intéressant du bonhomme (en français).

1 commentaire:

  1. Les vieux capitalistes ont fini de voler le peuple: vive Google! Vive le Libre!

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