mercredi 7 juillet 2010

Connaissez-vous des encaniculés ?,:-|

J'essaie de raffiner et illustrer ma vieille blague dont j'ai oublié le début (et le sens) et qui finissait par «fourrez-y donc un Mr Freeze, ça va le calmer» ou quelque chose comme ça...


mardi 6 juillet 2010

Sans fil Vidéotron: secouer la concurrence ou «apprendre» d'elle ?



Dans un article publié le 28 juin dernier sur Canoë Argent, Olivier Bourque prend le ton «publi-reportage» pour interroger Robert Dépatie, PDG de Videotron, au sujet de Illicoweb et des projets du cablôdistributeur qui se lancera très bientôt dans la téléphonie cellulaire. (l'article complet est ici)

Extrait:


Q: Mais ce sera une bataille de tous les instants, car il s'agit d'un marché (le sans fil) très concurrentiel... 
R: Oui, effectivement. Mais la concurrence nous aide beaucoup. Personnellement, mais aussi comme dirigeant, j'apprends beaucoup de mes concurrents.


Quelle drôle de question, quand on sait qu'il n'y a pratiquement que trois grand joueurs dans ce «marché très concurrentiel», trois joueurs qui se livrent une telle «bataille de tous les instants» que nous nous retrouvons à payer au Canada plus cher que presque partout ailleurs sur la planète. Marché concurrentiel ? Vraiment ?

Et que dire de la réponse !?

Pour ma part, quitte à gâcher un peu le ton très amical de l'entretien,  j'aurais commencé par demander à M. Dépatie, 

honnêtement, entre nous, que pensez-vous du fait (car c'est un fait) que les Québécois et Canadiens paient plus cher pour leurs services de téléphonie, leur accès Internet (avec transfert limité de données) et leurs canaux de télévision ? Comment expliquez-vous que le Français moyen, par exemple, pour 40$/mois (30euros/mois, voir les offres de Free.fr dont j'ai déjà parlé), peut jouir d'un accès Internet illimité ultra rapide (28MBs!) et sans limite de bande passante, de 250 postes de télé, de la téléphonie IP incluant tous les services (afficheur, répondeur, etc.) et appels interurbains sans frais vers 70 pays, avec en plus un enregistreur personnel HD muni d'un disque dur de 10Go inclus,  

alors que ces services ici aujourd'hui coûteraient au Québécois qui voudrait se les payer au moins 200$ par mois, soit cinq fois plus cher ?

What the fuck ?

Vidéotron arrive dans le marché du sans fil et ce que les payeurs de factures se demandent, M. Dépatie, c'est s'il va vraiment concurrencer ses adversaires ou «s'accoter» sur leurs structures de prix gonflés. 

That is the question.

Et si l'étrange réponse faite sur Canoë Argent (recopiée ci-dessus) satisfait les actionnaires de Vidéotron, elle ne rassure certainement pas les facturés-à-la-minute que nous sommes.

jeudi 1 juillet 2010

Joyeux CANADA !



Même Pauline Marois taperait du pied là-dessus !

Bring on the pride, Canadians... ;-)

mardi 29 juin 2010

L'Affaire Joe Barton pour les nuls



Je présume donc que vous êtes nuls en politique américaine, et si c'est bien le cas je vous invite à lire tranquillement ce qui suit (il y a aussi des photos et d'autres vidéos plus bas) histoire de vous mettre un peu à jour sur ce qui se passe d'excitant ces temps-ci chez nos voisins d'en-dessous, sur la catastrophe environnementale de BP dans le golfe du Mexique mais aussi sur les petits tracas d'Obama et ceux très récents de ce monsieur Barton qui s'est mis le pied dans la bouche jusqu'au genou, soulier inclus, le 17 juin dernier. Ça vous fera un sujet de discussion si vous croisez un Américain cet été, à Old Orchard ou sur Grande-Allée...

Et si vous n'êtes pas si nuls et que vous êtes tentés d'argumenter sur certains aspects de l'affaire, il me fera plaisir de vous lire dans les commentaires !



On en parle très peu aux nouvelles par ici mais il est arrivé un événement politique très important il y a de ça une douzaine de jours au USA. Un congressman republicain (Texas), Joe Barton, a fait une gaffe monumentale en disant... exactement ce qu'il pensait. En fait, il lisait sa feuille, sur laquelle ses propos incroyables étaient écrits.

Il avait devant lui l'homme le plus détesté en amérique, Tony Hayward, président de BP et premier responsable de l'accident qui a fait 11 morts sur la plateforme de forage Deepwater Horizon en plus de faire en sorte que des centaines de milliers de litres de pétrole jaillissent chaque jour depuis plus de deux mois du ventre du golfe du Mexique, accident directement causé par la cupidité des décideurs de BP qui ont bêtement voulu économiser quelques millions (de la menue monnaie pour eux) en prenant des raccourcis sur la sécurité lors du déplacement la plateforme,

Barton avait devant lui Hayward, donc, assis sur la chaise du coupable devant les membres du Congrès américain qui le blastaient à tour de rôle et qui n'avait rien d'autre à répondre qu'il était désolé et totalement dépassé par les événements,

et là, comme pour mettre un baume dans la journée du président de BP, à la surprise de tout le monde (à l'exception de celui ou ceux qui l'ont aidé à écrire son discours, ces gens-là n'écrivant jamais rien tout seuls), il s'est excusé à BP et à Tony Hayward.




«I am ashamed of what I saw at the White House Yesterday (...), and I want to apologize...» 


Joe Barton


La veille, Obama avait rencontré ce même Tony Hayward à la Maison Blanche et obtenu de lui la promesse que BP mettrait sans délai 20 milliard$ en garantie dans un fond pour l'indemnisation des victimes de la marée noire, et ce sans conditions, c'est à dire que BP pourra tout de même être poursuivie ensuite si cette somme s'avérait insuffisante, ou pour toute autre raison.

Hayward et BP ont répondu: pas de problème.

On comprend que BP étant une entreprise cotée en bourse dont la valeur des actions est déjà très affectée par l'accident du golfe, Obama disposait d'une marge de manoeuvre limitée pour sa demande d'indemnisation. S'il demandait, disons, 50 milliards, et qu'un grand nombre d'actionnaires liquidaient leurs actions, persuadés que la compagnie ne se remettrait pas d'un tel coup, il risquait de pousser la pétrolière à la faillite et de se retrouver avec la facture de nettoyage. Il fallait donc aller chercher un maximum, tout en s'assurant que la compagnie survive pour payer. 

BP acceptant sans rechigner de déposer 20 milliards tel que demandé, la très grande majorité des observateurs ont conclu que la demande d'Obama était habile et appropriée.

Mais pas ce bon vieux républicain de Joe Barton qui, n'ayant d'évidence pas de pélicans englués dans sa famille, se demandait un peu à quoi ça rimait tout ce tintouin sur la couleur de l'eau du golfe du Mexique.

Traduction des moments pertinents de la vidéo:

« J'ai honte de ce que j'ai vu samedi à la Maison Blanche, je crois que c'est une tragédie de première importance qu'une compagnie soit ainsi soumise à ce que j'appellerais une extorsion... 

(...) je ne veux pas vivre dans un pays où une compagnie ou un individu peut faire quelque chose de mal, et ensuite être obligé par des pressions du gouvernement de payer ce que j'appellerais une extorsion, dans ce cas-ci une extorsion de 20 milliards de dollars, pour un fond douteux (slush fund),

alors je veux m'excuser... (so I want to apologize) »

Tony Hayward, président de BP

Et c'est là que la tempête commence...

C'est amusant de voir Barton à la fin de la vidéo céder sa place tranquillement, sans se douter une seconde qu'il vient de foutre le feu à son propre parti, de même qu'à presque tous les blogues et éditoriaux du pays, qu'il vient de donner aux démocrates un trésor de munitions jusqu'aux prochaines élections au Congrès qui auront lieu en novembre, que son parti-pris plus évident que le nez au milieu de sa face a déclenché une multitude d'enquêtes journalistiques visant à répondre à la soif populaire qui à partir de là exigera de savoir, dans un premier temps, mais qui est cet abruti ?

Qui est Joe Barton ?

Les questions se posent, et les réponses fusent...

Congressman républicain, Texas District 6, Joe Barton est le premier homme sur le Comité de l'Énergie et du Commerce (US House Energy & Commerce Comitee) pour les républicains . Si ceux-ci avaient la majorité au Congrès, il serait au pouvoir. 

Sachant ça, le rédacteur en chef moyen, comme le blogueur curieux moyen qui s'intéresse à la politique américaine, sait aussi que les excuses surréalistes de Barton sont une affaire potentiellement très intéressante, peut-être explosive, et voudra à tout prix et très vite savoir:

qui paie Joe Barton ? qui contribue le plus à ses élections/réelections ? combien a-t-il reçu exactement des compagnies pétrolières ? est-ce sa première gaffe ? quelles sont les autres ? quelles sont ses dernières décisions ? sont-elles potentiellement louches ? favorise-t-il systématiquement les demandes du Big Oil (l'industrie pétrolière)? que pense-t-il des énergies alternatives ? son train de vie est-il questionnable par rapport à son salaire ? va-t-il aux putes ?

En 2010, on ne se questionne plus: on exige des réponses. 







«À la gang on sait toute !», disait André Arthur en '80. Si seulement on pouvait mieux partager nos informations, aurait-on pu ajouter à cette époque, nous serions en voiture!.. 

30 ans plus tard, nous sommes en voiture.



Alertes Google: pratique !



J'ai assisté à ce petit moment d'histoire (les excuses de Barton) presque en direct parce que je suivais de près la comparution de Tony Hayward (quelle andouille) devant le Congrès, et quelques minutes seulement après avoir vu passer sur le web un article du genre «Joe Barton s'excuse à BP pour la façon dont Obama les a traités» (probablement de Richard Hétu sur Cyberpresse), avec essentiellement la même vidéo qu'au haut de cet article,

flairant le potentiel de controverse de l'affaire, j'ai crée une alerte Google avec le nom «Joe Barton». Depuis, à chaque fois que quelqu'un pond un article, de journal ou de blogue, avec le nom de Joe Barton dans le titre ou la description, et que Google le trouve évidemment, je reçois automatiquement un bref résumé et un lien vers l'article complet.

J'en ai reçu quelques centaines depuis ces douze derniers jours, et ça continue de rentrer plusieurs fois par heure.

En fait on peut dire qu'une heure seulement après ses fameuses excuses à BP, l'efficacité de la circulation de l'information étant ce qu'elle est sur Internet, la famille et les gens très proches de Joe Barton pouvaient eux-mêmes apprendre des choses sur Joe Barton. Joe Barton lui-même a probablement ces derniers jours appris des choses sur Joe Barton. Des choses qu'il avait peut-être oubliées. Les journalistes sont crasses, parfois...


Barton et l'argent, Barton et le vent...

Maintenant pour ma part après quelques lectures je sais qu'au Congrès c'est Barton qui a le plus reçu de contributions ($) de la part de l'industrie pétrolière ces dernières années, soit 1,4 million$ (ou 1,7 selon la source), argent déclaré, avoué, utilisé essentiellement pour ses campagnes électorales. 

Je sais aussi que lorsque vient le temps de défendre l'industrie pétrolière face à la vilaine menace des énergies alternatives, comme l'éolienne, par exemple, Barton peut aller jusqu'à mettre en doute l'utilisation du vent du Bon Dieu pour produire de l'énergie, car après tout qui nous dit que ce n'est pas dangereux de mettre ces grosses hélices dans la trajectoire du vent, et ainsi risquer de changer les corridors de vent (wind patterns) pour ensuite se retrouver, pourquoi pas tant qu'à y être, avec un effet contraire à celui souhaité, soit un réchauffement global ? Mhm ?

(on comprend à son explication complète (en anglais) qu'il soulève la crainte qu'on puisse se retrouver avec des endroits chauds où il ne venterait plus !)

Ayoye.

Faut un front assez large derrière lequel il ne se passe pas grand chose pour s'asseoir dans un endroit sérieux comme le Congrès américain et dire des énormités pareilles en pleine lumière et derrière un micro qui marche.

Ça révelle que cet homme, probablement un peu simple d'esprit, est très mal entouré et très mal conseillé, peut-être en plein changement de son équipe de conseillers, ça pourrait expliquer, en partie...


Traduction des propos de Joe Barton sur l'énergie éolienne





Parenthèse: Obama n'est pas prophète dans son pays

Ici au Canada et presque partout ailleurs dans le monde les gens interrogés pour des sondages appuient Obama en très grande majorité. Aux USA, c'est plus compliqué.

Probablement à cause des énormes attentes des Américains face aux promesses de changement qu'il incarnait, forcément déçues, combinées à la lenteur de la reprise de l'économie, il est de bon ton aux USA, surtout chez les républicains bien entendu, de critiquer Obama pour tout et rien. Joe Barton en accusant le président d'extorsion envers BP, se croyant dans le ton et peut-être même original, a juste dépassé la mesure.

Aussi on s'explique mal (surtout ici ) pourquoi, mais des personnages comme Rush Limbaugh (animateur radio très populaire que certains considèrent comme le véritable chef du GOP*), Sarah Palin (genre de Josée Verner sur les stéroïdes) et Glenn Beck (animateur radio et télé ridiculement démagogue), des bêtes de médias, icônes de la droite religieuse ultra-conservatrice, idoles du Tea Party qui aiment les micros, les caméras et raconter n'importe quoi à leurs fans qui ne vérifieront pas de toute façon, n'importe quoi qui sera payant en termes de ratings, qui vendent plus de livres que Stephen King, mais des livres qui font tout aussi peur, ont beaucoup de succès au States. 

Ils abusent tous de la même fameuse recette «gratte le bobo du contribuable» pratiquée ici par «la radio de Québec TM», mais dans leur cas de façon plus extrême, avec en plus ajout de gros sel dans le bobo, et en moins le souci d'un minimum d'honnêteté dans le discours. 

«Vous êtes mécontent du gouvernement ? Le onzième appel gagne un gros fusil et une boîte de cartouches !». Ben quoi ? Puisque c'est votre droit sacré - presqu'un devoir - d'être mécontent de votre gouvernement, et puisque le deuxième amendement, béni soit-il, vous permet de posséder une arme, où est le mal ?

Voyez le genre ?

Les contreparties démocrates de ces dresseurs de singes sont, isn't that ironic, au Comedy Central, le canal télé US des émissions d'humour où Jon Stewart et Stephen Colbert en fin de soirée soulignent l'absurdité de leurs «rivaux» avec tellement de pertinence et de talent qu'on se demande chaque fois comment ceux-ci peuvent se remettre de recevoir aussi souvent de telles raclées.

Malheureusement tout le monde ne capte pas le canal Comedy Central, ou ne catche pas ce genre d'humour trop subtil, ou se couche trop tôt pour comprendre les démonstrations à l'effet que Palin, Limbaugh, Beck racontent absolument n'importe quoi.

Et ces gens qui se couchent trop tôt et/ou qui ne comprennent rien de ce qui se passe autour d'eux, comme Palin, Limbaugh et Beck, se fâchent contre n'importe quoi.

* GOP=Grand Old Party, le parti républicain.


Glenn Beck, animateur radio et télé (Fox News)



Comment distinguer les républicains extrémistes des républicains raisonnables ? Joe Barton montre le chemin...

Avant J.-B., donc, ce 17 juin 2010, les temps étaient plutôt durs pour Obama et le parti démocrate. La réforme d'Obama sur la santé avait été adoptée de justesse et la cote de popularité du président était en baisse lente mais constante avec ses partisans d'un côté qui trouvent qu'il n'en fait pas assez ou du moins pas assez rapidement, et ses détracteurs de l'autre bord qui jugent qu'il en fait beaucoup trop, qu'il abuse du pouvoir au point d'exciter la version hard du parti républicain, le Tea Party, dont on appelle les membres les teabaggers, des brandisseurs de pancartes qui dénoncent le gouvernement Obama pour sa tyrannie, ses vues socialistes, communistes, parfois même Hitleriennes (!). Rien que ça. Faut dire qu'au Tea Party, avec les bottes qu'ils ont, ils ne s'enfargent pas dans les fleurs du tapis. À vrai dire, on peut croire que là où ils passent, les fleurs ne repoussent plus.

La vidéo ci-dessous montre un rassemblement de teabaggers (déc. 2009) qui sont interviewés sur leurs convictions politiques et leurs «croyances». Vous êtes prévenus, ça fait peur:




Le Tea Party, c'est un peu la réponse américaine à l'extrémisme musulman. 

Le teabagger moyen est peu instruit, s'intéresse plus à la bible qu'aux livres d'école, craint le diable (qu'il voit partout) et adore Jésus, est contre l'avortement mais pour la peine de mort, et il veut:
  1. une job à vie avec un bon boss (comme dirait Deschamps)
  2. ne pas payer d'impôt ou très peu
  3. un président moins africain* qui ne s'occuperait que des affaires importantes, c'est à dire arrêter l'invasion des immigrants voleurs de jobs et des religions autres que chrétiennes, et qui laisserait les corporations donneuses de jobs établir leurs propres règles et dicter le marché comme elles l'entendent.

Le teabagger moyen a sa bible qu'il interprète comme ça l'arrange et son église avec son pratique confessionnal pour repartir à zéro quand par mégarde il s'est égaré, donc pas besoin de lois pour lui ou si peu.

Certains pensent que ces joyeux extrémistes bandent et mouillent à l'idée que quelqu'un ose remettre en question ne serait-ce que la pointe de la patte d'une virgule du deuxième amendement de la constitution - celui qui leur permet de posséder un gun - ce qui leur fournirait l'occasion de crier Au-viol-de-la-Sainte-Constitution pour ensuite dégainer et tirer sur tout ce qui bouge. Et si c'est un président Noir socialiste et présumé illégitime qui bouge, so be it.

Les affiches «Bury Obamacare with Kennedy» (enterrez Obama-santé avec Kennedy) qu'on peut voir dans la vidéo ci-dessus suggèrent très peu subtilement qu'un autre meurtre présidentiel ferait l'affaire de plusieurs.

Bref, malgré leur manque de cohésion et leurs discours souvent absurdes et contradictoires (le Tea Party a plusieurs «saveurs» qui s'harmonisent plus ou moins bien ensemble) les teabaggers sont de plus en plus bruyants et prennent de plus en plus de place, parlent souvent et ouvertement de renverser le gouvernement et pas souvent de façon démocratique, apportent parfois leurs fusils aux manifestations et commencent à ressembler à un bouton dans le cul pour les républicains raisonnables qui voient leur parti divisé- et rien que ça c'est inquiétant - sur l'importance à accorder à ces excités qui s'identifient pour la majorité aussi au parti républicain.

Quel être humain sensé veut être associé à un gars qui tient une affiche qui dit «Pelosi is a JEZEBEL» et qui dit à la caméra qu'il n'en revient pas qu'en tout juste un an Obama ait réussi à détruire presque tout le pays ?

À la manif contre le gouvernement libéral à Québec en avril dernier, si mon chum Gilles et sa blonde Mumu avec qui je marchais avaient sorti du coffre du char des affiches suggérant que Charest est un croisement entre l'antéchrist et Hitler, ils m'auraient vu faire quelques pas de côté...


Excuses, deuxième et troisième rondes...

Mais le républicain moyen et raisonnable, encore en majorité dans son parti, a sursauté lui aussi en entendant les excuses de Barton, puis il a exigé rétractation et des nouvelles excuses, qu'il a obtenues quelques heures seulement après les excuses originales.

En fait, les leaders du GOP ont pris Barton à part et lui ont carrément dit «là, tu pousses Joe, trop c'est trop, tu te reprends ou tu dégages». Alors Barton est retourné à son siège et reprenant la parole il s'est rétracté et excusé, dans des mots très maladroits, de s'être excusé auparavant à BP.

Plus tard sur Twitter un de ses collaborateurs, probablement celui qui avait rédigé les toutes premières excuses, a tweeté «Barton was right» (Barton avait raison). Mais le collaborateur en question s'est excusé pour ça aussi et a vite effacé le tweet gênant.

Il pouvait sembler alors que Joe Barton était tout seul au monde à avoir trouvé qu'Obama avait été trop dur avec BP,  mais c'était sans compter sur ce bon vieux Rush Limbaugh...


Limbaugh: un bouton dans le cul, Joe Barton ? Mais non, c'est un grain de beauté !

Après les excuses de Barton, ce que j'avais le plus hâte de lire, d'entendre, de voir sur YouTube, c'était la réaction de Rush Limbaugh, le chef-par-en-dessous du GOP qui fume des barreaux de chaise et qui marie une pitoune de 30 ans plus jeune que lui à chaque fois qu'il se rend à l'église.

Parce que depuis qu'Obama est en poste, Limbaugh, 6 à 7 millions d'auditeurs et 33M$/an, j'ai l'air jaloux mais ça va, semble s'est juré de se prononcer contre absolument tout ce que le président dit, fait ou propose.

«J'espère qu'il échouera», sont ses mots suite à l'élection d'Obama en novembre 2008. Échouer sur quoi ? Sur tout. En général.

Les observateurs, dont je suis, se demandaient ce que ferait Limbaugh quand Obama poserait un geste très difficilement contestable, genre dire à une grosse pétrolière immensément riche qui ferait une horrible gaffe écologique «tu vas payer pour les dégâts que tu as causés». 

Ceci étant advenu, puis l'affaire ayant été soulignée par la «gaffe» de Barton, il aura fallu deux jours d'attente avant que Limbaugh se prononce officiellement. 

Son verdict: Barton a raison et les républicains qui le condamnent sont hypocrites.

Selon Limbaugh, qui ne dévie donc pas de sa ligne de conduite, Obama a abusé de son pouvoir en imposant ce fond d'indemnisation de 20 milliards à BP, parce que dorénavant, sachant que le président peut se permettre cette liberté, les saintes grosses corporations donneuses de jobs (bénies soient-elles) y penseront à deux fois avant de s'installer aux USA. Avec sa bonne foi habituelle, Limbaugh bien sûr ne tient aucun compte  du caractère unique de cet accident qui constitue la pire catastrophe écologique de l'histoire des États-Unis. En fait, il réagit comme s'il s'agissait d'une catastrophe naturelle, comme si Obama accablait BP pour un accident que la compagnie ne pouvait éviter.

Cette réaction de Limbaugh, absurde et inacceptable en particulier pour les états du sud touchés par la marée noire, a engendré quelque chose qu'on croyait presque impossible jusqu'ici: une dissociation de la part de plusieurs haut placés du parti républicain des propos de Rush Limbaugh. 

Jusqu'ici quand un membre - ou même un dirigeant - du parti républicain osait critiquer Limbaugh d'une façon ou d'une autre, il finissait à tout coup par revenir s'excuser en public, la queue entre les jambes.

Cette dissociation pourrait représenter un fractionnement historique de la base du parti républicain, la faction modérée prenant ses distances face à la faction radicale qui est en train de virer folle. 

Quelques autres républicains purs et durs, sans toutefois dire «Barton a raison», ont montré leurs couleurs, comme Michelle Bachman (Minnesota) qui voit dans ce fond d'indemnisation une «redistribution des richesses» (communisme!), et Rand Paul (Kentucky) qui a parlé d'un geste anti-américain (unamerican) sans précédent de la part du président. Mais ils sont isolés. 

Et surtout, grâce à Barton, ils sont maintenant identifiés comme étant au service du «Big Oil».

* Plusieurs teabaggers sont aussi des birthers, ces illuminés qui prétendent qu'Obama ne serait pas né aux USA et qui donc ne serait pas apte à diriger le pays.


Les Démocrates rigolent et songent à élever une statue en hommage à Joe Barton

Le vice-président des USA, Joe Biden, réagit aux excuses de Joe Barton

Le GOP suite à un étrange calcul politique a décidé après quelques jours de réflexion de laisser en place Joe Barton sur le Comité de l'Énergie et du Commerce. Les dirigeants du parti ont bien dû avoir envie de le foutre dans un avion vers nulle part, le hangar de Sarah Palin en Alaska, par exemple, mais j'ai lu qu'ils craignaient qu'en se débarrassant de lui ils ne fassent que prolonger l'attention des médias sur cette histoire qu'ils veulent bien entendu voir s'étouffer le plus tôt possible.

Très mauvais calcul selon moi car ça réjouit sincèrement les démocrates qui ne se cachent même pas pour rire et qui pour les prochains mois répondront à plein de questions en mentionnant Joe Barton.

Ainsi on entendra souvent:

« Nous, contrairement à Joe Barton...»
« Nous ferons payer les pollueurs, n'en déplaise à Joe Barton...»
« Vous voulez savoir ce que pensent réellement les républicains ? Écoutez Joe Barton. »
« Vous savez qui serait en charge de l'Énergie et du Commerce au Congrès si les républicains étaient au pouvoir aujourd'hui au Congrès ? Joe Barton. »

Le jeu du parti démocrate désormais consistera à associer chaque fois que possible et le moins subtilement possible le nom de Joe Barton au parti républicain, qui sera limité dans ses répliques en défense puisque Barton est resté en poste, et les démocrates joueront ce jeu au moins jusqu'au élections de novembre qui pourraient être beaucoup moins pénibles que prévu pour eux,

qui pourraient alors payer un bon cigare à ce nouveau héros-malgré-lui et lui dire «Merci, Mr Barton !»,

avant que les républicains ne le remercient à leur tour, à leur façon... 


Montage avec texte fictif, inspiré de l'homme et de son oeuvre

dimanche 27 juin 2010

samedi 29 mai 2010

My diaper is full of chic...

La meilleure pub télé que j'ai vue depuis longtemps. Depuis celle-ci, en fait. Montez le volume et essayez de ne la visionner qu'une seule fois, pour voir...



mercredi 7 avril 2010

Les manifs, kossa donne ?


Une grosse manifestation contre le budget Bachand s'organise pour ce dimanche à Québec. Le FM93* tente de mobiliser un max de gens qui iront manifester leur indignation face au dernier budget et à la façon de dépenser de ce gouvernement.

Rappelons qu'il y a moins de 18 mois de ça Charest et les libéraux promettaient de dégraisser et de «ré-ingénier» l'état de si belle façon qu'ils allaient épargner aux Québécois assez de fric pour à la fois améliorer le système de santé, retrouver l'équilibre budgétaire et même baisser les impôts ! Ces promesses impliquaient l'abandon de tellement de mauvaises habitudes (et probablement aussi de mauvaises amitiés) qu'ils n'ont même pas tenté de les tenir.

Boaf.

Il s'en sont tenus à la recette habituelle: trois ans de voyages, de partys et de gestion à la petite semaine, sans vision aucune, avec  les mêmes dépenses insensées, puis un an à faire croire que «d'une certaine façon» on a tenu «certaines» de nos promesses, «dans la mesure où c'était possible» de le faire, étant donné les «conditions difficiles», bla bla bla...

Crédible et fiable comme le polytoxicomane/alcoolique/joueur compulsif qui demande du fric et les clés du char en promettant que cette fois il s'en va VRAIMENT acheter du lait, des légumes et de la viande pour ses enfants,

le parti libéral a fêté son élection au champagne avant de lancer quelques miettes aux enfants puis de se ruer vers son pusher habituel, au casino, d'où il n'est pas encore ressorti.

C'est une image.

Bref, la grogne qu'on ressent depuis des mois commence à s'organiser.

Les groupes Facebook en faveur de cette manif se multiplient et il est toujours amusant de lire les commentaires sur les babillards de ces pages improvisées.

Mike Tremblay du blogue Le Stupidarium par exemple est de ceux (rares) qui disent «ça donne rien, même que je suis contre», suivi d'un lien vers son blogue où il détaille son point de vue avec lequel évidemment je ne suis pas d'accord.

En gros il dit:

oui, le gouvernement a mal géré, mais ce sont les Québécois qui vivent au dessus de leurs moyens avec en plus des services moins chers que partout ailleurs (sic) et qui ne se sont pas rendus voter en assez grand nombre en décembre 2008 qui sont responsables de la sévérité de ce budget.

Non seulement il ne sera pas de la manif, mais il est contre cet évènement.

Ouch !

Les manifs, ça donne a' rien ?

Je ne crois pas. Ma réponse à Mike du «Stupidarium»:

Tu dis «Tout est moins cher au Québec qu'ailleurs au pays» et j'ai bien failli arrêter de te lire drette-là tellement cette affirmation est ridicule. Mais bon, vu le titre de ton blogue, je me dis que c'est peut-être un genre d'humour décalé, ou alors tu écris des gros préjugés exprès pour te faire corriger avec des données précises, ce qui est moins fatiguant que d'étayer ces affirmations toi-même. Too bad, je manque de temps aussi pour ça.

Je t'explique quand même pourquoi je serai de cette manifestation.

Le PLQ en 2003 comme en 2008 promettait un «dégraissage» et une ré-ingénierie de l'état. RIEN ou si peu n'a été fait en ce sens. Le moindre coup d'oeil aux dépenses du gouvernement suffit pourtant pour constater un énorme problème: ce n'est pas l'ensemble des Québécois qui vit au dessus de ses moyens, c'est leur gouvernement !

Ces dernières semaines Gilles Parent et Sylvain Bouchard ont soulevé assez de dépenses indécentes et ridicules pour scandaliser même les plus blasés et blindés d'entre nous.

Ce gouvernement ne devrait pas pouvoir dire par devant qu'il manque cruellement d'argent, pour ensuite par derrière se torcher avec des liasses de fric. C'est pourtant bien ce qu'il fait.

À propos du faible taux de participation aux dernières élections provinciales: en décembre 2008 les choses allaient relativement bien, du moins beaucoup mieux qu'aujourd'hui, et le maigre choix qui était proposé aux urnes, toujours le même bien entendu, pouvait inciter à rester chez soi.

Et même si TOUT LE MONDE de plus de 18 ans s'était rendu voter ce jour-là, où en serions-nous aujourd'hui dis-moi ? Les sondages donnaient les Libéraux nettement en avance, nous en serions donc au même point très exactement, avec un gouvernement libéral majoritaire.

C'est quoi l'affaire de penser que si tout le monde allait voter les choses iraient tellement mieux ? Explique-moi je comprends pas. Ou mieux: renseigne-toi à propos du taux de participation nécessaire pour obtenir une représentativité valable. Ce taux était largement atteint en 2008.

Ce que je retiens de cette élection, c'est que de mémoire d'homme (j'ai 43 ans), je n'ai jamais vu des politiciens, Charest en tête, mentir de façon aussi flagrante et délibérée, faire des promesses aussi ridicules et désespérées qu'ils savaient impossibles à tenir.

C'est précisément ÇA qui est scandaleux.

Le message à passer doit être à l'effet que nous SAVONS qu'ils nous MENTENT et nous ne l'acceptons pas. Nous savons aussi maintenant qu'en début de mandat ils se foutent complètement des sondages et de l'opinion publique dans l'ensemble, la preuve en est que les 80/85% de Québécois qui veulent une enquête publique sur la construction et le financement des partis n'ont pas réussi à convaincre Charest de cesser d'empêcher la tenue de cette enquête qui s'impose pourtant d'elle-même.

Pourquoi descendre dans la rue ? Parce que la grosse colère de quatre millions d'individus chacun dans leur salon est une aubaine pour le gouvernement. Il ne la voit pas, il ne la sent pas.

Par contre la colère de quelques milliers de personnes qui quittent leurs salons, leurs écrans, leurs quartiers pour se rendre au château sur la colline montrer en personne leur dégoût envers les comportements honteux de ceux qui y vivent et dépensent comme des princes en disant à tout le reste du monde de se serrer la ceinture,

cette colère-là sera vue par les provinces et pays voisins et sera drôlement plus gênante pour nos élus voyageurs qui se feront demander en France, aux USA et ailleurs, coudonc, ils vous reprochent quoi vos électeurs ? Corruption ? Incompétence ? Mensonges ? Ah bon !

Get it ?

S'il faut écrire sur 10 000 pancartes que NOUS SAVONS que nous sommes ESCROQUÉS par des MENTEURS et que nous voulons que ça CHANGE, ne serait-ce que pour faire un peu désordre dans les cocktails de ces «serviteurs du peuple», faisons-le et je parie que ça fera plus d'effets que de pleurer sur le fait que les gens ne sont pas assez nombreux à aller voter.

Faisons ça et dans les cocktails la semaine prochaine il y a de fortes chances que ceux de nos élus et haut-fonctionnaires qui exagèrent depuis toujours seront pointés du doigt par ceux qui n'exagèrent pas. Des  hommes et femmes honnêtes n'accepteront pas d'être traités de (ou confondus avec des) menteurs et incompétents sans réagir. Quelques uns d'entre eux pour montrer qu'ils sont de la bonne équipe dénonceront des abus, y mettant peut-être même un terme, et d'autres malhonnêtes ou inconscients craignant d'être dénoncés dépenseront un peu moins, au moins pour un temps.

Autrement dit: ça ne peut pas être complètement inutile. C'est pourquoi je serai en ville dimanche, peu importe la météo, pour participer à ma première manif à vie, et j'espère que nous serons nombreux.


* Notez que l'exercice se veut populaire et non partisan et que personne ne sera identifié au FM93,3 qui invite d'ailleurs tous les autres médias à faire circuler l'info sur la tenue et le déroulement de cette manifestation.

samedi 27 mars 2010

Bill Maher se fait plaisir...



Pour ceux qui connaissent Bill Maher et qui entendent l'english, cette vidéo est un must.

mercredi 24 mars 2010

Cet homme peut être soupçonné du pire


À Pauline Marois qui lui demandait pour une trois centième fois en chambre hier de déclencher une commission d'enquête au plus sacrant vu l'état des choses au Québec,

Jean Charest a répondu sur un ton accusateur à peu près ceci :

«Et c'est ELLE, Madame Marois, qui demande ça, ELLE qui il y a pas plus tard que trois semaines monsieur le président disait qu'ELLE allait montrer son instinct de tueuse, bla bla bla monsieur le président, c'est ELLE monsieur le président, blabla..»


Incroyable. N'importe quoi.

Quelqu'un qui écoute ça distraitement et qui juge par les intonations pourrait croire que la joute verbale est à peu près égale, alors qu'en vérité Charest en est réduit à s'agripper à des kleenex mouillés pour éviter de faire ce que tout honnête homme dans sa position aurait fait depuis longtemps.

Je soupçonne Jean Charest du pire.

Encore trois ans de ce régime, sous ce type ? Impensable. Mais que peut-on faire ?

Arrêter de le nourrir pour qu'il s'en aille ailleurs ? L'empoisonner ? C'est pas une mouffette, c'est le chef du gouvernement élu ! J'ai moi-même voté pour lui ! (pas la dernière fois, où dépité je n'ai pas voté, mais l'autre avant)

Et il n'est quand même pas banal: c'est peut-être le pire chef du pire gouvernement de l'histoire du Québec, bien qu'il sera probablement historiquement reconnu comme un pleutre, au mieux comme un plouc de façade sans aucun pouvoir décisionnel, pantin en chef d'un parti fort (qui mériterait une grande enquête à lui tout seul) mais paniqué à l'idée de voir ses sales affaires étalées au grand jour.

Charest, Courchesne, Boulet, Tomassi, Bolduc: mauvais casting. Pour le bien du Québec des années 10, cette équipe de mauvais comédiens doit être sacrée aux vidanges et remplacée par n'importe quoi; des étudiants, des stagiaires, des singes savants, n'importe quoi en attendant de trouver mieux.

Ces ministres doivent tous être de bonnes personnes en privé (comme tout le monde), mais elles ne sont pas assez bonnes dans ce qu'elles font là où elles sont. Ça arrive. Et quand ça arrive il faut avoir l'intelligence et l'honnêteté de le reconnaître, se pousser et laisser sa place à plus compétent.

Un mauvais boulanger peut vivre et durer avec un nombre limité de clients, s'il est bien situé, s'il travaille fort. Il ne constitue pas une nuisance. Un mauvais ministre par contre nuit à beaucoup trop de gens. Il doit le réaliser et quitter au plus tôt.

Je propose le texte suivant aux ministres sus-nommés pour l'essentiel de leur lettre de démission:

«Je croyais avoir la force et le courage de faire ce travail honnêtement, de bonne foi pour le bien du peuple québécois, mais je me suis trompé(e) et je me retrouve à obéir à des consignes absurdes qui m'empêchent de prendre les décisions qui iraient dans les sens des intérêts du Québec, ce qui me donne l'air complètement déconnecté(e) de la réalité aux yeux des personnes qui m'ont élu(e) et qui espéraient mieux de moi. C'est pourquoi je démissionne.»


En attendant la démission ou l'expulsion, mesdames et messieurs les ministres, craignez les moments de lucidité:  ils pourrait vous faire mourir de honte.

samedi 13 mars 2010

Affaire de la Prius emballée: tout s'explique !



Amusant de voir évoluer très vite l'affaire de la semaine sur le web (tapez «James Sikes Hoax» dans Google);

on compte maintenant les heures avant qu'on apprenne que Sikes, dont la Prius s'est supposément emballée sur une autoroute en Californie lundi dernier, est interrogé par la police et soupçonné de «frame up», comme avant lui Richard Heene, le père du jeune «Balloon Boy» qui avait fini par admettre l'an dernier après une semaine de mauvaise comédie qu'il avait voulu faire un stunt publicitaire pour mettre sa famille en vedette.

Sikes est en train d'apprendre à la dure qu'avec sa mauvaise réputation déjà bien établie, ce n'était peut-être pas une si bonne idée d'attirer sur lui autant de caméras. Imaginez: le gars a lui-même convoqué une conférence de presse devant un concessionnaire Toyota ! Tous les médias qui le passent aux nouvelles sont ensuite inondés de courriels et d'appels de gens qui préviennent «Je le connais, ne le croyez pas, c'est un crosseur !»

Même lorsque l'affaire aura été éclaircie et la Prius «innocentée», cet autre épisode de la saga des accélérateurs Toyota aura coûté une petite fortune au constructeur en dommages quant à son image, et Sikes, qui est déjà en faillite avec plus de 700 000$ de dettes, sera inutile à poursuivre.

Petite vie...


Tiens-moi ça, chérie...



Probablement pour lui faire plaisir le jour de son anniversaire (ou un 8 mars lors de la journée de la Femme?), ce monsieur a consenti à laisser son épouse l'aider dans ses expériences en tenant le panneau de plexiglass dont il voulait tester la résistance. Un beau travail d'équipe. :)

Pensez aussi au cameraman (son fils, sa fille?), placé(e) directement dans la trajectoire de la balle...

(j'ai reçu ce bout de film par courriel, je n'en connais pas l'histoire ni l'origine)

vendredi 12 mars 2010

Vedette instantanée suspecte



Pour devenir une vedette instantanée sans pour autant tirer du gun dans un centre d'achats, il existe plusieurs façons. Gonfler une petite montgolfière, la laisser s'envoler par grand vent puis appeler la police et les médias en prétendant que «Oh mon Dieu mon fils de 8 ans est dans la nacelle!» en est une. Mais cette méthode est tributaire des talents de comédien de votre fils, et si celui-ci est aussi nul que son père autant dire que l'opération est extrêmement risquée.

Une autre façon, beaucoup plus facile et très «dernier cri», consiste à vous rendre avec votre Toyota (Prius de préférence) sur une autoroute où la circulation est relativement fluide, accélérer jusqu'à atteindre 145kmh puis appliquer une légère pression sur la pédale des freins, assez pour allumer les feux arrières et faire chauffer les bandes, tout en compensant avec l'accélérateur pour maintenir la vitesse. Un simple jeu de pieds qui consiste à aller vite en gardant les lumières de freins allumés. Ensuite avec votre cellulaire vous appelez la police à la rescousse en disant «Oh mon Dieu aidez-moi je suis une autre pauvre victime de Toyota».

C'est à mon avis ce que James Sikes a fait lundi dernier. Et il est devenu une vedette instantanée.

Maintenant il devra répondre à quelques questions embêtantes.

Pourquoi ne pas avoir mis la transmission au neutre ? Il aurait alors pu se pousser tranquillement sur le côté et couper le moteur sans dommage, quitte à monter le volume de la radio si le bruit du moteur l'avait dérangé.

Il est mentionné dans la vidéo que la Prius n'a pas de traditionnelle «switch» avec clef qu'on peut tourner à Off, mais elle a très certainement un bouton pour couper le moteur en laissant les accessoires à On, pour ne pas verrouiller le volant. Pourquoi ne pas avoir appuyé dessus ?

Parce qu'il était en état de panique ? Pas tant que ça puisque il a pu composer le 911 sur son cellulaire !

M. Sikes mentionne qu'il a appelé Toyota quelques jours avant l'incident et qu'on lui a dit que sa voiture n'était pas pour l'instant sur la liste de rappel. Pôvre victime.

Le policier semble se plaire dans son rôle de héros du jour et ne pas trop questionner l'honnêteté du bonhomme, il a probablement scellé les clés le la Prius dans un sac ziploc et rangé le sac dans son coffre à gants pour être certain que ce char fou ne repartira pas tout seul,

mais si on en croit les rumeurs qui courent sur le compte de James Sikes sur le Web (fraude, faillite, extorsion), les rôles de victime/accusé seront très bientôt inversés.

Next !


UPDATE

Un journaliste s'est amusé à reproduire l'incident de la Prius et a trouvé au moins 4 moyens faciles de l'arrêter sans avoir recours au 911:

 

mercredi 10 mars 2010

Le double chandail de Clothaire Rapaille...


Alors qu'il conférençait à Québec ce matin, à grand renforts de gestes et de «wows», on pouvait distinguer sous le premier chandail de Monsieur Rapaille le logo honni d'un club ennemi.

Après ça on nous dira qu'on «paranoille» !..

La viande de phoque est-elle bonne pour le teint des politiciens ?

Naema est-elle vraiment toute seule ?


Toute seule avec ce vêtement-là, elle l'est, on s'entend, mais ce n'est pas de cette solitude-là dont je parle.

La question se pose, vu l'acharnement démontré hier mardi alors qu'elle était renvoyée d'une deuxième école en une semaine. Alors qu'elle savait les caméras et l'attention sur elle, alors qu'elle savait forcément qu'elle allait encore être repoussée, et que ça se saurait vite.

Alors qu'elle savait (probablement) que je n'avais pas posté depuis près d'une semaine et que je n'attendais (probablement) que «ça» pour m'emporter dans un billet assassin qui potentiellement serait lu par 100 à 110 personnes (si la tendance se maintient) et que «ça» risquait donc de ruiner ses hypothétiques plans. Ou ceux de ceux qui l'utilisent.

Parce que de deux choses l'une: soit elle est un peu fêlée, et il se peut évidemment que ce soit le cas, la cagoule ne la protégeant en rien des maladies mentales*, soit elle est marionnette de gens plus importants qui, si c'est le cas, ont l'air pour le moins extrêmement maladroits.

Manifestement les mâles de son entourage ne la découragent pas de faire ce qu'elle fait depuis une semaine, c'est à dire donner des petits coups de pied sur une bombe déjà rouge,

ou alors ils essaient de la contenir mais elle leur tient tête ? Une femme rebelle sous un niqab qu'elle insiste pour porter, c'est possible, ça ?

À moins qu'elle soit d'une organisation laïque extrêmiste qui provoque des situations semblables pour alimenter le mépris et la colère de la population québécoise envers les plus voyants de la religion musulmane ?


Le gars «Savignac» sur son blogue trouve que les médias exagèrent à propos des cas de nature religieuse, et il mélange tout (encore) en recensant «6 abus (il ne compte que les cas hyper médiatisés) sur 7 millions (d'individus)». Dans un billet dont il est le héros, il nous dit «bande de racistes», au fond.

Mais les médias montrent ce que les gens veulent voir: la résistance de la carapace de l'école publique face aux tentatives d'intrusion des religions qui on le sait aiment s'épanouir dans les endroits où l'on enseigne, où l'on apprend. Et les gens aiment voir cette carapace, qu'ils savent encore très mince, résister.

Parce que plus ils apprennent par la science, plus ils savent que la religion n'a rien à foutre à l'école en dehors des cours d'histoire.

La dame allait à ce cours pour apprendre le français, pas pour enseigner sa religion, dites-vous ?

Effectivement. Et le fait de porter le niqab ne brime en rien la liberté des autres. En principe. Mais on sait qu'un accommodement acquis en appelle un autre (Naema avant même d'avoir acquis son droit d'être en classe proposait de reconfigurer la salle de cours, voir billet précédent), et que cette intrusion peut représenter le début de quelque chose qu'on ne veut tout simplement pas voir commencer.

Est-il raciste de vouloir pour le Québec des écoles publiques à 100% laïques ? Sommes-nous de mauvais hôtes pour nos immigrants quand on leur dit de garder leurs cagoules et leurs couteaux symboliques à la maison et dans leurs lieux de pratique religieuse ?

Devrait-on attendre, comme semble le proposer le gars Savignac, que le problème s'installe de façon plus sérieuse au Québec, comme c'est arrivé en France, pour ensuite tenter de le régler avec des grandes mesures légales ?

Ne vaut-il pas mieux garder la porte fermée très étanche, quittes à être traités de racistes pendant un temps par quelques wannabe héros des libertés individuelles, que de laisser faire et se condamner à assister à de nouvelles tentatives d'intrusion tous les trois mois, qui mèneront éventuellement, inévitablement,
à une infestation ?

N'est-ce pas lui rendre service que de dire à Naema qu'elle peut bien apprendre le français pour mieux s'intégrer, mais elle n'ira nulle part sans heurts au Québec si elle persiste à s'afficher en tous lieux avec un niqab sur la tête ?

Et pour finir, puisque c'est la mode, la question qui tue:

l'amour qu'elle a pour son prophète est-il sa seule motivation pour forcer son entrée cagoulée dans les salle de cours du Québec ?



* Je me demande: a-t-on exclu dès le départ la possibilité que cette dame puisse être victime de problèmes mentaux, en focussant un peu trop sur son vêtement ultra-religieux ?

jeudi 4 mars 2010

Elle s'explique à mains nues !


Triste de voir cette pauvre femme, Naema, forcée d'expliquer à mains nues à la journaliste comment il aurait été si simple de réaménager la salle de classe de façon à ce que les hommes ne voient pas son visage. 

En Égypte elle était pharmacienne. Ici, elle est une freak, et pour plusieurs une emmerdeuse.

Michèle Ouimet de La Presse l'a rencontrée, elle se dit humiliée et affirme qu'on a détruit ses rêves.

N'aurait-il pas été plus simple de rêver la face à l'air ?

Et quand elle sera parvenue à trouver un job derrière le comptoir d'une pharmacie québécoise (bonne chance), combien de clients son employeur acceptera-t-il de perdre en raison de l'étrangeté de son allure, de l'évidente emprise qu'ont sur elle ses croyances religieuses, croyances qui souvent on le sait sont en conflit direct avec les faits prouvés par la science, pensons au créationnisme, 

dans un endroit, le comptoir d'une pharmacie, où l'on s'attend à trouver des scientifiques (et occasionnellement, dans les mauvaises pharmacies, des homéopathes),

ou son patron, compatissant, consentira-t-il à éduquer et à sensibiliser un à un les clients qui seront réticents face à cette «différence» ?

Auquel cas il faudra l'appeler un Saint !

Il reste donc à Naema à trouver un Saint qui soit propriétaire d'une pharmacie, et ça, même pour une croyante de son calibre, ce sera pas de la tarte...

mercredi 3 mars 2010

Wow.

mercredi 24 février 2010

À propos des coûts de l'Internet/téléphone/télé-vision au Canada


(comparatif Canada/Japon trouvé au hasard sur le web en cherchant une image pour illustrer ce billet)


Au bas d'un article sur le site du magazine l'Actualité concernant les coûts élevés et le piètre débit de l'Internet au Canada, Paskal, un Français, réagit :

«Nous avons le même problème en France sur la téléphonie mobile (ce que vous appelez les cellulaires) : il existe 3 opérateurs qui ont été condamnés par la justice car ils s’entendent pour maintenir des prix haut. Nous payons 25€ (33$) pour 2h de communication vers n’importe quel mobile en france.

En revanche sur internet, c’était la même situation jusqu’à l’arrivée de Free, un fournisseur qui propose pour 30€ (40$CAN) : ADSL 28 mbits/s, plus de 150 chaines de télé gratuites, les appels illimités vers les fixes et une centaine de pays, du wifi, un routeur, un service de fax, un magnetoscope numérique, la possibilité de lire les fichiers de son ordi sur la TV, des jeux sur la TV, la possibilité de faire son emission TV et la diffuser, etc, etc…les 3 autres opérateurs ADSL ont maintenant alignés leurs tarifs et leurs services…Comme quoi la concurrence a du bon…

La bonne nouvelle pour nous, c’est que Free vient d’obtenir une licence pour faire de la téléphonie mobile, alors que tous ont cherché à lui mettre des bâtons dans les roues en faisant des recours juridiques, ou même en faisant jouer les relations avec le pouvoir politique afin de rendre le dossier non conforme, ce qui les à obliger à refaire un dossier et leur a fait perdre 6 mois…

Vive la concurrence!!!»


Bref: pour l'Internet haute vitesse deux fois et demi plus rapide que la haute vitesse «extrême» vendue ici par Videotron à 74,95$/mois PLUS service de téléphonie incluant appels interurbains sans frais, PLUS 150 postes de télévision PLUS un paquet d'autres bidules pratiques, il en coûte aux Français environ 40$CAN par mois.

Pour avoir droit ici aux mêmes services avec Videotron ou Bell, il en coûterait quoi? 200$ par mois?

Voyez ici le site de Free.fr.

Savez-vous d'où vient cette impression étrange que vous vous faites fourrer ?

Elle vient du fait que vous vous faites fourrer !

À quand un Free.ca ?

Virtuose de la tronçonneuse


Miguel Richard est un sympathique nouvel entrepreneur de la fin quarantaine qui comme bien d'autres a décidé à un moment donné de changer la façon dont il gagnait sa vie. Pour faire une histoire courte: il chauffait des trucks dans le transport de bois, il s'est interessé aux arbres, il est devenu élagueur professionnel.

Puis il est venu me voir au printemps 2009 pour le montage ses premières cartes d'affaires d'élagueur autonome fonctionnant sous le nom enregistré de Environarbre. Il n'avait pas de logo alors je lui en ai bricolé un rapidement pour lui monter une carte d'affaire avec logo «simple & clean» qui lui ont beaucoup plu.





J'ai ensuite lettré la boîte de son pick-up et on s'est dit à l'an prochain pour le site web vu que son budget-publicité pour la première année était comme c'est souvent le cas très limité et déjà affecté par l'achat de quelques cartouches pour imprimante à jet d'encre, encre vendue comme on le sait à 3 500$ le litre*.

Je plaisante (pour l'encre), mais Miguel est donc revenu il y a quelques semaines pour jaser site web et comme il m'apprenait qu'il était capable de bien s’exprimer par écrit, je lui ai conseillé un site-blogue (avec panneau de contrôle) avec lequel il pourra lui-même poster des textes, des images et des vidéos des travaux qu’il fera au cours des prochains mois et prochaines années, de façon à renseigner ses clients actuels et futurs sur la nature de son travail.

Un peu comme je le fais présentement avec le mien, via mon blogue.

Miguel est donc un passionné des arbres, qu'il «soigne» la plupart du temps avec une tronçonneuse, et un nouvel élagueur/blogueur.



Voir le site: http://environarbre.com

Pour son site j'ai retravaillé le logo d'Environarbre, intégré textes/logo/photos sur une plateforme Wordpress et bricolé une animation (javascript) en en-tête. Visitez son site et si vous avez des travaux d'élagage ou d'abattage à faire, je vous le conseille chaleureusement.

Longue vie à Environarbre !


* Assumant que les cartouches d'encre contiennent en moyenne 10ml/cartouche, et qu'elles sont vendues en moyenne 35$ chacune.

mardi 23 février 2010

Nicole Kidman nie avoir eu recours à la chirurgie plastique


Surprise dans le frigidaire d'un über-marché de Berverly Hills devant un étalage de peau simili humaine, garantie moins de 12 ans d'âge et maintenue à basse température dans des conditions idéales,

par un journaliste/paparazzo incognito et astucieux qui eût le réflexe de l'aborder négligemment en lui demandant «Bonjour, est-ce qu'on peut vous aider?»,

Mme Kidman aurait répondu sans sourciller  «Je regarde, c'est tout...».

Distributeurs Internet au Canada: leaders mon oeil !


L'an dernier les grands distributeurs d'accès Internet au Canada se sont payés une étude dont les conclusions «démontraient» que le Canada était un leader mondial en distribution d'accès Internet. C'était qu'on appelle une étude «sponsorisée», comme les études commandées par les compagnies de tabac qui finissent toujours par «révéler» que tout bien pesé, leurs cigarettes ne peuvent pas être considérées comme étant dommageables pour la santé.

Ce sont donc des études-bidon et elles ont sensiblement le même sérieux et la même crédibilité que les pubs de cigarettes des années 60.

Une autre étude qui vient tout juste de sortir, sérieuse cette fois, venant de l'université Harvard, vient corriger en tous points celle des distributeurs canadiens(Bell, Videotron, Rogers, etc.) dont les conclusions commanditées avaient été bêtement reprises par les gens du CRTC qui, trop heureux de voir d'aussi bonnes nouvelles passer, s'étaient eux aussi glorifiés du titre de leader mondial sans se questionner d'avantage.

Selon cette dernière étude, celle de Harvard, nos «leaders» canadiens arrivent en milieu de peloton pour la vitesse de connexion offerte, et 18ème sur 30 au niveau des prix pour ce type de connexion dans les pays développés. Loin, très loin du podium.

Mais là où ça dérape sérieusement, c'est au niveau des tarifs offerts pour les connexions de nouvelle génération (35Mo et plus), où le Canada arrive en 18ème position sur... 19 !

18ème sur 19. Avec des leaders comme ça, qui a besoin de losers ?

Ma connexion personnelle, qui à 10Mo/s n'est pas de nouvelle génération (35Mo/s) mais qui est tout de même qualifiée de «Haute Vitesse Extrême» par Vidéotron, me coûte 70$/mois + taxes pour une consommation limitée à 100Go par mois.

Après avoir fait le tour rapidement sur le web pour vérifier les prix payés ailleurs sur la planète, j'arrive grosso modo à une moyenne d'environ 30$ par mois pour le même service.

Les distributeurs canadiens semblent aussi parmi les seuls à foutre des limites de consommation à presque tous leurs forfaits, avec des frais ridiculement élevés lorsque la limite prévue est dépassée.


Avec des sites comme TOU.TV où l'on peut regarder en excellente définition presque toutes ses émissions favorites, ce sont des milliers de clients qui verront leur facture d'Internet exploser, allant même parfois jusqu'à doubler et tripler.


La vie est belle pour les distributeurs d'accès Internet (et c'est pareil pour la téléphonie cellulaire) au Canada, car le CRTC ne semble avoir ni l'envie, ni les moyens de les forcer à jouer le jeu de la concurrence.