vendredi 27 novembre 2009

Foutu Charest...



En s'obstinant depuis des mois à ne pas ordonner une commission d'enquête publique, non seulement Jean Charest s'est peinturé dans le coin, mais il s'est placé dans une lose-lose situation dont il ne se sortira, au mieux, que très abimé.

Il aurait pu éviter le pire en début de semaine en répondant rapidement et positivement à ses policiers qui l'ont interpellé en admettant leur manque de ressources devant la tâche à accomplir et qui ont réclamé à leur tour cette enquête publique. Ils constituaient le dernier prétexte, celui qui consistait à dire qu'on ne veut pas nuire aux enquêtes policières.

Maintenant que le syndicat des policiers l'a demandé, comme les procureurs de la couronne et la plupart des autres autorités à l'exception de la FTQ, maintenant que les pétitions circulent partout, que les tribunes téléphoniques ne parlent que de ça et que des sondages indiquent que 90% des Québécois veulent et exigent cette enquête publique, il n'aura plus aucun mérite à la déclencher. C'est maintenant son strict devoir et plus il repoussera l'échéance, plus il aura l'air fou.

Et s'il a le malheur et la maladresse de remettre la tâche à la reprise des travaux parlementaires en février, tout le monde parlera moins dans les prochaines semaines du Père Noël, des cadeaux et de la nouvelle année que du pourri à Charest.

Je ne crois pas qu'il voudra passer les Fêtes dans le rôle du Grinch.


Son comportement est aujourd'hui tellement louche que si l'enquête au final ne dénonce pas assez de travers sur les comportements des libéraux, on se dira qu'elle a été bâclée, ou qu'ils ont eu tout le temps de faire disparaître les dossiers compromettants.

Il ne peut plus gagner. Foutu.

À moins que ladite enquête publique ne révèle que le PQ a fait aussi pire ou pire en matière de corruption -- ce qui ne surprendrait qu'à moitié et là Gérard Deltell et son ADQ (qui n'ont pas eu encore connu le pouvoir qui corrompt et qui seront donc moins concernés par les enquêtes) pourraient vraiment avoir des chances de prendre du gallon--

le parti Libéral du Québec pourrait bien aux prochaines élections manger une râclée semblable à celle qu'ont pris les Libéraux fédéraux après l'enquête Gomery, du genre de celles qui font mal longtemps.

En espérant que le juge ou commissaire nommé soit compétent et qu'il en découvre assez pour que le système soit réformé complètement.

Liens:


Signer la pétition de Zéro Corruption, un groupe qui veut souligner le 9 décembre, la journée internationale contre la corruption.

mercredi 25 novembre 2009

«Microsoft est HOT et ma femme m'aime pour mes muscles !»



Le web est trop gratuit au goût du milliardaire Rupert Murdoch, qui se désole que le contenu de ses journaux se retrouve en partie à la portée de tout le monde sur Internet. Le patron du New-York Post (sports et potins) et Fox News (propagande) considère se faire «voler» par Google. Il parle maintenant de s'associer à Microsoft et son moteur Bing, qui pourrait l'aider à rendre payant le contenu de ses journaux, pour ceux qui (qui?) seraient intéressés à l'acheter.

Faut être drôlement désespéré. Et pour Murdoch, et pour Microsoft.

Murdoch peut avoir réussi à amasser une immense fortune au cours de sa vie en prenant de sages décisions et en donnant des coups de pieds aux bons endroits, cette fois-ci le bonhomme déraille complètement.

Il a l'air du gars qui se rend compte, en constatant les énormes profits encaissés par Google, que ses journaux ne rapportent finalement pas grand chose. Et qu'est-ce qu'on trouve sur Google ? Des articles provenant des journaux de Murdoch ! L'équation est simple aux yeux de l'homme de 78 ans: Google le vole.

En vérité, la plupart des gens de moins de 75 ans l'ont compris, il pourrait d'ailleurs en parler avec son épouse, Google ne fait que diriger les internautes, via son moteur de recherche, vers du contenu qui est déjà en ligne. Tout propriétaire de contenu peut choisir de le mettre ou non visible pour les moteurs de recherche; il suffit d'inclure à l'entrée du site un petit fichier texte à l'attention des robots et le tour est joué.

La plupart des propriétaires de journaux cependant choisissent de publier aussi sur l'inévitable web, tout en tentant de rentabiliser l'affaire d'une façon ou d'une autre, par la vente de publicité ou d'abonnements à une version en format PDF, alternative écologique à la version papier, par exemple. Ici le Soleil et le Journal de Québec offrent déjà cette option.

« Ce que Murdoch semble vouloir faire quant à lui est de faire payer l'internaute qui cherche du (son) contenu, et on se demande bien comment il pourrait arriver à faire une connerie pareille...»

En déclarant la guerre à Google et à la diffusion de contenu (relativement) gratuit sur Internet, Rupert Murdoch  s'attaque au web tel qu'on le connaît aujourd'hui et dont le modèle est déjà solidement installé.

En songeant pour s'aider à s'allier à Microsoft, une compagnie sans tête (ou du moins dont la tête est gravement malade) qui ne sait plus quoi faire pour se relancer après l'échec de Vista, un produit si mauvais que plusieurs clients ne lui pardonneront jamais, le vieil homme confirme qu'il ne comprend pas grand chose à ce qu'il doit appeler les «maudits ordinateurs».

Google et l'ensemble des internautes qui apprécient de n'avoir pas à sortir leur carte de crédit à toutes les 15 minutes quand ils naviguent sur Internet n'ont donc pas trop à s'en faire avec ce vieux taxeur, mais vu ses prouesses passées il serait quand même bon de le garder à l'oeil...

Voir ici un portrait intéressant du bonhomme (en français).

dimanche 22 novembre 2009

«Je faisais une grosse pile comme ça, et puis une autre plus petite à côté...»



On voit ici Gilles-André Gosselin expliquant au juge Gomery comment il empilait le fric qu'il volait au gouvernement, avec la complicité de son chum Charles Guité.

La surfacturation est un moyen facile de s'enrichir rapidement, il suffit d'avoir des amis  bien placés au gouvernement qui vous disent «pas de problème» et en un rien de temps vous êtes riche.

Il se peut, toutefois, si vous êtes trop ambitieux, que vous ayez éventuellement à répondre à des questions embêtantes qui, faute de réponses satisfaisantes, vous vaudront un séjour en prison.

Il y a quelque chose d'absurde et de jouissif à la fois de voir une crapule étouffer sous le poids de la preuve qu'on lui montre, de le presser de questions auxquelles il ne peut évidemment pas répondre, mais quand même exiger des réponses.

«Vous arrivez à me faire dire dire n'importe quoi. (...) Je me demande à quoi ça rime, tout ça...»



Deux ans plus un jour dans une prison fédérale. C'est à ça que ça rime, mon pote.

Ça valait le coup ?

Lire l'article de Cyberpresse.

lundi 2 novembre 2009

La honte a une ville

C'est le titre de l'article de Michel David du Devoir de ce matin.



Gérald Tremblay est réélu, malgré toute l'incom-pétence et l'ineffi- cacité dont il a fait preuve ces dernières années, particulièrement la dernière alors que les journalistes déterraient presque quotidiennement une nouvelle affaire de corruption/collusion/malversation/etc. pour laquelle à chaque fois il répondait qu'il ne savait pas, et que s'il avait su, il aurait appelé la police.

Il est donc élu par défaut, principalement grâce à Richard Bergeron, le très weird candidat musulman/fumeur-sportif/complotiste/anti-automobile qui est allé chercher le quart du vote, divisant celui de l'opposition.

Une victoire qui doit goûter drôle pour le maire Tremblay, qui a du lire comme tout le monde ce matin que le gouvernement Charest envisagerait de carrément mettre Montréal sous tutelle. Voir à ce sujet l'article de Michèle Ouimet sur Cyberpresse

Ainsi va la vie dans ce wannabe pays plein de trous où tous les paveurs sont millionnaires, et parfois même ministres.

La honte a une ville ? Mieux: la honte a un peuple.

vendredi 30 octobre 2009

La Presse botte le cul du maire Tremblay


En anglais on dirait «La Presse kicks Tremblay out of Montreal».

Michèle Ouimet (excellente journaliste qui a fait un boulot extraordinaire tout comme ses collègues André Noël, Éric Clément et quelques autres dans les nombreux dossiers révélant la corruption à Montréal) a publié à 5h ce matin sur Cyberpresse une nouvelle à l'effet que le maire Tremblay s'apprêterait, après son élection bien entendu, à augmenter les taxes des Montréalais de 16% sur 4 ans.

D'où ces chiffres sortent-ils ? Ce n'est pas très clair dans l'article mais on suggère que c'est ce qu'on a compris en épluchant le programme d'Union Montréal disponible sur le web. Plusieurs heures plus tard, aucun démenti de Tremblay, donc on présume que la nouvelle est fondée.

En lisant ce matin le titre de l'article et la brève explication en dessous:

«Monsieur 16% - Gérald Tremblay envisage des hausses de taxes de 16% sur 4 ans»

je me suis dit: il est foutu. À deux jours des élections, c'est un coup de batte de baseball par la tête du genre de ceux que donnait Al Capone (De Niro) dans The Untouchables (voir vidéo au bas). Du genre de ceux dont on ne se relève pas.

Une chose est certaine et troublante: de toute l'année 2009 s'il fallait pointer une journée précise pour que la sortie de cette nouvelle ait un impact dévastateur maximal pour Tremblay, un jour «J», ce serait aujourd'hui.

Je veux dire, si j'étais en possession de cette nouvelle depuis quelque temps et que je voulais faire mal au possible à Gérald Tremblay, c'est aujourd'hui que j'aurais attendu pour la sortir. À deux jours du vote, dernier jour ouvrable.

Comprenons-nous bien, j'ai suivi les dossiers de Monréal de près (compteurs d'eau, corruption, collusion, etc.) et Gérald Tremblay à mon point de vue mérite d'être sorti de son hôtel de ville sur une poutre, couvert de goudron et de plumes. Rien de moins. Il ne faut sous aucun prétexte que ce pantin soit réélu.

La question se pose tout de même: depuis combien de temps La Presse avait-elle cette «bombe» en main ?

Si c'est depuis hier soir, c'est un «adon» et tout est parfait. Si c'est depuis quelques jours ou quelques semaines, la sortir aujourd'hui est un flagrant manque d'éthique journalistique. Un manque d'éthique moins choquant que celui qu'ils (chez Cyberpresse) s'appliquent à dénoncer depuis des mois, mais quand même. Je pose simplement la question...

Lien vers l'article de Michèle Ouimet sur Cyberpresse.

Addio, Gérald !

Jeune chanteuse tuée par des coyotes



La jeune chanteuse Taylor Mitchell, de Toronto, a été attaquée par des coyotes avant-hier (mercredi) alors qu'elle se promenait dans un parc national de la Nouvelle-Écosse. Des passants ont entendu ses cris et ont appelé le 911, mais trop tard. Les secouristes l'ont trouvée très mal en point, agonisante, elle est morte à l'hopital.

Ce serait le tout premier cas rapporté d'une attaque mortelle de coyote en Nouvelle-Écosse. Qu'est-ce qui a pris à ces bêtes qui comme les loups se tiennent habituellement à distance des humains ? Étrange.

Elle avait tout juste 19 ans, elle était en tournée dans les maritimes suite au lancement de son premier album. Quelle triste fin, alors que tout commençait pour elle...

On peut entendre quelques unes de ses chansons sur sa page My Space. Style country-folk, sa musique rappelle par moments celle de Gillian Welch (sur Clarity surtout). «Ride Into The Sunset» et «Diamounds And Rust» sont mes préférées.

R.I.P.

mardi 27 octobre 2009

La bêtise policière à son meilleur


Bruno Duchesne était le policier de la SQ chargé d'enquêter sur le comportement des policiers du SPVM impliqués l'an dernier dans l'altercation avec les jeunes de Montréal-Nord, qui a tourné au drame avec la mort du jeune Freddy Villanueva.

À Me Alain Arsenault qui lui demandait hier en cour à Montréal s'il n.était pas inquiet du fait que les deux policiers impliqués ont eu tout le temps nécessaire pour ajuster leur version des faits, Duchesne a déclaré le plus sérieusement du monde:


«Nous les policiers, on est honnêtes»


Il aurait pu ajouter qu'il avait enquêté pour le principe, vu qu'il savait au départ que ces personnes, étant dans la police, étaient forcément honnêtes et incapables du moindre mensonge. Tant qu'à y être.

Par cette déclaration qui doit faire rigoler tous les avocats de la province aujourd'hui, Duchesne fout carrément sa crédibilité aux chiottes, et son enquête avec. Bonjour la police !

C'est reparti pour un tour à Montréal-Nord...

mercredi 21 octobre 2009

Tintin en Joualonie: erk, kaka!




Yves Laberge, prof de sociologie à l'Université Laval, a cru bon de convaincre les éditeurs belges de Tintin de publier sa «traduction en joual québécois» d'un album de Tintin, Coke en stock.

Le résultat est un ramassis de conneries sans aucun sens. On parle à peu près normal dans une case, puis un joual incompréhensible dans la case suivante. Les arabes, la Castafiore, Tournesol, Milou, tout le monde parle comme la Sagouine ! Au point qu'il doit être extrêmement difficile de suivre l'histoire (je n'ai lu que la page recopiée dans Le Soleil d'aujourd'hui qui m'en a montré assez pour m'ôter toute envie d'aller plus loin).

Exemple: Tintin trouvant Tournesol tombé sur le cul après une de ses expériences ratées:

«Hé ben ! Professeur, vous nous faites une belle façon! »

(on sait que l'expression «faire des belles façons» signifie «faire le beau» ou «faire les yeux doux» pour s'attirer une faveur, rien à voir avec le contexte du prof tombé sur les fesses)

Aussi, Haddock à Tournesol:
«Cé ça, pis i va falloir installer des lumières su'é chaînes de trottoir, avec vot' patente à graisse de bines ! Pis à part de t'ça: oussé qu'i yé Abdallah ?»

On remarque ici que le «traducteur» a pris deux expressions véritables, soit «patente à gosse» et «les yeux dans la graisse de bines», pour en faire une ridicule que personne n'a jamais utilisée: «patente à graisse de bines».

Il (Laberge) déclarait dans une entrevue à Info Culture: « Ça nous permet, à nous, lecteurs du Québec, de retrouver dans une oeuvre universelle la langue québécoise ». Il est écrit dans cette édition que Yves Laberge a voulu faire « une célébration de la langue française telle qu'on la vit de nos jours au Québec ».

Parce que c'est bien connu que de nos jours au Québec, tout le monde parle comme Séraphin.

Non seulement cette édition en joual est-elle inutile, mais elle est nuisible en plus en ce sens qu'elle renforcera les préjugés qu'ont encore de nombreux Français sur la langue parlée au Québec.

Voir aussi à ce sujet l'article de Nicolas Houle sur Cyberpresse.

Ajout 30 octobre:

Le jour de la sortie de Colocs en stock, après en avoir vu une page dans le Soleil, j'étais assez «choqué» par ce que j'ai lu pour trouver son adresse et écrire un courriel à Yves Laberge, pour lui dire ce que je pensais de son travail. En gros: job bâclée, honte à vous, vous allez recevoir des roches et ce sera mérité. Par la suite en y repensant je me suis demandé si j'avais été le seul à réagir de cette façon. J'apprends aujourd'hui sur Cyberpresse que Nicolas Houle a été inondé de courriels de lecteurs scandalisés par cette édition inutile et mal foutue de Coke en stock, une lectrice allant même jusqu'à prétendre qu'elle allait se rendre chez Archambault pour déchirer les pages de cette bd maudite. Alors non, je suis pas tout seul...

dimanche 11 octobre 2009

Claude Péloquin: poète bougon ?



De ce que je comprends de cette histoire, en bref, c'est que Laliberté et Péloquin étaient de vieux amis, le premier a soutenu financièrement le second à une époque, puis dernièrement Laliberté a demandé pour sa mission poétique un poème à Péloquin, moyennant un salaire que celui-ci a probablement trouvé trop modeste, mais surtout Péloquin ne voulait pas couper les liens administratifs (les droits d'auteur) entre lui et son poème, c'est pourquoi leur entente a merdé, et leur amitié par la suite aussi.

Vu d'ici, ça ressemble à une toute bête histoire de fric, du genre «envoueille-donc, un p'tit million, ça te fera pas un pli sur la différence pis je vas pouvoir retourner écrire mes poèmes aux Bahamas...». Je présume, of course.

N'empêche que Péloquin, avec ses derniers commentaires sur le spectacle de Laliberté, a l'air de plus en plus bougon.

Extrait de cet article sur Canoë:
Au sujet de l'auteur du poème présenté vendredi, Yann Martel, il (Péloquin) n'y va pas de main morte non plus. «Son texte n'arrivait pas à la cheville du mien. Ce n'est pas un poète. En fait, ce n'était pas une mission poétique», conclut-il.

Ouille. J'ai comme l'impression que Laliberté va remettre les pendules à l'heure et son poète à sa place (loin des Bahamas) quand il aura remis les pieds sur terre. Peut-être à Tout le monde en parle la semaine prochaine ?

jeudi 8 octobre 2009

Le futur ordi portable



Écran OLED, tactile, léger, pliable...

Cette présentation est en fait un projet d'étude, mais qui pourrait bien être réalisé en vrai d'ici peu grâce à la technologie OLED qui s'en vient rapidement.

mercredi 7 octobre 2009

Anvil is back!



On a connu Anvil dans les années 80 avec Scorpions, Guns & Roses, Metallica et plusieurs autres, avec la toune Metal on Metal, surtout. Alors que les autres groupes, du moins la plupart d'entre eux, s'en sont bien sortis en vendant des tonnes de disques pendant au moins quelques années, les gars de Anvil, quant à eux, mal organisés et mal gérés, se sont fait fourrer par leur compagnie de disques puis ont décliné en popularité. Au point de jouer devant des audiences de 5 ou 6 personnes, avec tous les soucis financiers et familiaux que ça implique.

Ce documentaire (dans les clubs vidéo depuis mardi) montre les déboires, la déchéance et les tentatives de reconquête des deux gars, des deux grands chums de Toronto qui ont fondé Anvil.



Robb Reiner et «Lips» se sont connus et ont commencé à jouer ensemble à 14 ans, ils en ont 52 aujourd'hui. Une incroyable et bouleversante histoire d'amitié et de persévérence, tournée l'an passé, et qui a contribué (le docu) à les ramener à l'avant-scène (ils étaient avant-hier au Late Show de Conan O'Brian !).

Michael Moore a dit de ce film que c'est le meilleur documentaire qu'il a vu depuis des années, le London Times a dit «The greatest movie ever made about rock n' roll!» et sur Rotten Tomatoes les critiques sont pratiquement unanimes à l'acclamer avec une cote de 98%. J'ai vu le film hier et je suis désormais un fan for life.

Rock on, Anvil!


lundi 5 octobre 2009

Audi E-tron: un char de marde ?


Après la Buick LaCrosse, voici la Audi Etron (E-tron) !

Une chose est certaine, y'a pas de francophones dans l'équipe de marketing de Audi...

mercredi 30 septembre 2009

Clones (Surrogates): y'a pas d'effets, pourquoi c'est con en plus ?




Pas de version originale anglaise à Québec pour Surrogates, le dernier film de Bruce Willis. C'est donc Clones que je suis allé voir au Cineplex Odéon de Beauport mardi midi.

Pour ceux qui ne sauraient pas, les mardis chez Cineplex Odéon c'est 11,50$ pour une entrée + un popcorn moyen, + une liqueur moyenne, suffit juste de le mentionner à l'achat du billet. Moi je dis «toute la patente», ou «le kit du mardi», le gars comprends. Mais si on le demande pas ils ne l'offrent pas, et ce n'est annoncé nulle part. Plutôt que 5.75$ l'entrée plus 11,50$ pour le même lunch, c'est un bon deal... 

De jour les mardis, pour ceux qui peuvent, c'est jamais à moitié plein, même pour les meilleurs films.

Première déception: la traduction est québécoise et ce n'est pas la voix française habituelle de Willis qu'on entend quand son clone ouvre la bouche au début du film. Comme ce n'est pas non plus la voix d'Yves Corbeil, je me retiens de sortir de la salle en bottant ma chaudière de Coke diète et j'essaie de passer outre ce détail qui je le sais me fera suer tout le long du film.

La suite n'arrange rien.

Nous sommes en 2028 et chaque individu possède son/ses clone(s) qui se rend(ent) au travail, ou à la discothèque, ou en plongée, en parachute, whatever, à sa place. L'humain-propriétaire quant à lui reste à la maison allongé dans son Lazy-Boy à boutons avec ses lunettes spéciales sur les yeux, grâce auxquelles il est connecté à son double.

Grâce aux écrans partout en ville, omniprésents et très bavards, technique super originale qu'on a admirée dans tout juste une petite trentaine de films futuristes jusqu'ici, on apprend:

1) qu'en 2028 le taux de criminalité est à zéro depuis que chaque humain ou presque reste en tout temps chez lui, en robe de chambre, courbaturé, blême et sale, et de son Lazy-Boy contrôle au dehors son clone, jeune, propre et en pleine forme, et l'envoie tout faire à sa place;

2) que le dernier meurtre remonte à plusieurs années, sans toutefois qu'on sache si on parle de données concernant la ville, le pays ou la planète;

3) qu'un petit groupe d'individus résiste aux attraits de la technologie et maudit les clones en brandissant des pancartes (ça m'étonne!)

Et on se demande:

1) si les clones font le travail à la place des humains, pourquoi ne commettent-ils pas aussi des erreurs, des vols et des meurtres à leur place ? Le fait d'avoir une distance avec le méfait en le commettant par le biais d'un intermédiaire (le clone) ne devrait-il pas au contraire être un incitatif au crime ? Je n'oserais jamais personnellement attaquer une banque, mais via un clone, sachant en plus que je ne risquerais de blesser personne puisque les employés des banques/bijouteries/etc. seraient des clones, avec leurs proprios bien en sécurité en robe de chambre à la maison, ça pourrait être tentant. Non ? Ce serait comme un jeu !

En quoi le fait de vivre par le biais d'un clone pourrait-il assurer la paix ? D'une façon ou d'une autre il aurait fallu expliquer, ou donner des indices, mais on ne s'est pas donné la peine. Y a-t-on seulement réfléchi ? On se demande...

2) si la criminalité est à zéro, pourquoi on parle plus tard dans le film et sans s'étonner, comme si c'était banal, d'un type et de son passé criminel chargé ? Chargé de quoi ?

3) un film futuriste qui ne met pas l'accent sur les effets spéciaux* ne devrait-il pas compenser par une histoire originale, un scénario réfléchi et des dialogues intelligents ? Y'a même pas d'effets intéressants, pourquoi c'est con en plus ?

On se sent floué et trahi. Faut-il que Bruce Willis soit rendu bas pour qu'il s'abaisse à nous baiser de cette façon, dans cette salle, après nous avoir attirés avec sa gueule sur l'affiche...

*selon la vision de Jonathan Mostow, le réalisateur, dont le dernier film était le discutable Terminator 3, Rise of the Machines, les voitures de 2028 seront en tous points semblables à celles d'aujourd'hui: mêmes formes, roulant à l'essence, faciles à voler, sans dispositifs anti-collision...

Ving Rhames joue «le prophète», le chef d'un clan de pouilleux-résistants - dans lequel je crois avoir reconnu des gueules que j'avais vues dans Mad Max et Waterworld - qui refusent les clones et la technologie en général, de même que le savon et les rasoirs. Ce clan se voit confiné dans une réserve (comme une réserve indienne mais avec plus de clochards violents, de poutres rouillées et de cochonneries dans les rues) où les clones sont absolument interdits d'entrée.



Son personnage de gourou est tellement dessiné à gros traits que chaque mot qu'il prononce sonne comme une grosse connerie.

Par exemple il aura suffi que le clone d'un flic (Willis) à la poursuite d'un criminel humain entre sans permission dans la réserve des «résistants» menés par ce prophète (Rhames) pour qu'il s'écrie «révolution», suivi de
« Vous avez allumé le feu, mais c'est nous qui lancerons la dernière pierre !»

Mauvais scénario ? Mauvaise traduction ? Mauvais, that's for sure.

Tout se passe en extrême surface dans ce film pas compliqué et comme pour les derniers 25 862 films du genre and counting, la finale et le sort de l'humanité se décident sur la pression - ou non - d'un bouton, avec compte à rebours en chiffres rouges en prime.

En résumé, pour conclure cette première critique cinéma sur mon blogue, je dirais que la vision de Mostow pour ce futur proche est mince et empruntée, que son film est plate à mort au point que j'ai bien failli quitter avant la fin. Si j'étais Bruce Willis, j'essaierais d'oublier au plus vite ce navet en me promettant de mieux lire les scénarios à l'avenir avant de m'engager, et si j'étais Jonathan Mostow je craindrais que les grands studios ne me confient plus jamais un projet important.

Rotten Tomatoes donne à Surrogates un maigre 37% (vers la critique de RT), je lui donne pour ma part un gros CHOU gras.


samedi 26 septembre 2009

Falardeau: mort d'un visionnaire


Pierre Falardeau pour moi était un visionnaire. En ce sens qu'il voyait des affaires que lui seul pouvait voir.

Des francophones opprimés par des anglophones, par exemple, encore en 2009, il semblait en voir encore partout.

Et des chaînes, il en voyait partout aussi. Il voyait «son peuple» comme une armée d'esclaves idiots qui lèchent leurs chaînes et qui refusent d'en être libérés.

Ça peut être un peu insultant d'ailleurs, quand on se considère soi-même pas si con et même d'intelligence acceptable, de se faire traiter de cave, d'abruti, de mongol, d'idiot colonisé, de pleutre, et j'en passe et des meilleurs, sous prétexte qu'on ne partage pas au départ son besoin de vivre avec l'écume à la bouche et le couteau entre les dents parce qu'en 1837 des méchants Anglais ont agi au Québec comme partout les conquérants agissaient à cette époque, c'est à dire en barbares.

C'est pourquoi son fan club était limité, d'ailleurs. (1850 fans sur Facebook, après vérification)

Un peu de diplomatie aurait un peu pâli son personnage, mais aurait mieux servi sa cause. Son personnage extrêmiste, dont il était certainement conscient, semblait souvent passer avant sa cause, et nuisait sans aucun doute à cette-ci.


Liberté, tabarnak !

Liberté est probablement le mot qu'il préférait entre tous, qu'il vénérait même, au point de s'indigner qu'on ait pu en faire une marque de yogourt.

Je me suis quelques fois interrogé sur le sens qu'il donnait au concept de liberté.

Pour Falardeau, le peuple du Québec ne saurait être libre qu'après avoir coupé ses liens avec le Canada.

Cette phrase révélatrice:

"Ou ben le peuple se lève pis on se donne un pays, ou ben on s'écrase pis on reste une minorité."

Ce qui donnait mal au ventre à Falardeau, je pense que c'était ça. Que son peuple puisse être considéré comme une minorité. Peu importe que l'arrangement avec son voisin/associé/co-fondateur soit équitable ou non, le Québec devait s'en «libérer».

Où moi je vois, comme plusieurs, des frontières floues qui ne sont plus qu'administratives, lui voyait des fossés si profonds qu'il serait impossible de les remplir.

«Au Ghana, les pauvres mangent du chien. Ici, c'est les chiens qui mangent du pauvre, et ils prennent leur air surpris quand on en met un dans une valise de char...»

Il fallait quand même avoir du front pour se présenter à tout bout de champ à la télé pour dénoncer des choses que lui seul ou presque voyait et crier vengeance pour des vieilles chicanes oubliées, et un sacré talent aussi pour trouver  le moyen de se faire ré-inviter, encore et encore, tout en traitant souvent ses hôtes de tous les noms, de peureux surtout. Mais comme Chartrand il était depuis plusieurs années devenu un morceau de l'histoire et surtout du folklore québécois, et on l'invitait aussi pour l'entendre dire des énormités.

Pour ma part j'aurais aimé qu'il arrête de focusser sur les anglas et qu'il s'intéresse à dénoncer les vrais oppresseurs de «son peuple» aujourd'hui, c'est à dire les dirigeants corrompus qui limitent la concurrence, par exemple, ce qui dérégle le libre marché et qui coûte une fortune aux Québécois depuis nombre d'années.

Le club fermé des entrepreneurs et chefs syndicaux qui dirigent tout ce qui se construit à Montréal et dont la mécanique est en train d'être révélée grâce en très grande partie aux journalistes de La Presse et de Radio-Canada, par exemple.

N'est-ce pas de là qu'elle vient, la vraie oppression, aujourd'hui ? De ces dirigeants politiques, syndicaux, patronaux qui profitent du fait qu'ils sont en position de pouvoir pour s'emplir les poches de toutes les façons possibles, de même que celles de leurs amis, en appauvrissant et par le fait même en affaiblissant tous ceux qui ne font pas partie de leurs cercles privilégiés , c'est à dire l'ensemble de la population ?

Too bad pour les Québécois, ces «oppresseurs» ne sont pas des anglas.

Comme c'était aussi le cas pour le scandale des commandites, ce sont des Jean, des Michel, des Jocelyn, des Louis, des Gilles, assez souvent des Italiens aussi dans le cas de la construction à Montréal, mais pas des anglas.

S'il les a remarqués, j'en doute parce que tout «visionnaire» qu'il était il ne regardait pas dans cette direction, il n'a pas cru bon de les dénoncer.

Il était l'homme d'une seule cause. Il ne luttait pas contre l'oppression des riches envers les pauvres, à moins que les riches ne soient anglos,

non plus pour une gestion des affaires publiques saine et honnête, ce qui est pourtant indispensable à toute nation qui se respecte et qui manque cruellement au Québec probablement plus que partout ailleurs au Canada,

non plus pour une concurrence juste et équitable entre les compagnies québécoises, pour que les contrats soient accordés aux plus méritants plutôt qu'à ceux qui sont dans le Club.

Sa seule cause était l'indépendance du Québec. À tout prix, fuck l'économie, n'importe comment, fuck la démocratie, et à n'importe quelle condition, on s'arrangera ben après.

Il est mort sur sa faim, probablement amer et triste, comme il a vécu.

Une dernière citation pour finir, sa meilleure à mon avis:

«On va toujours trop loin pour les gens qui vont nulle part»

R.I.P. quand même, Falardeau.

Profession: planteur de commentaires


(photo à titre indicatif)

La technique est vieille comme le monde. Je me souviens, j'écoutais André Arthur à la radio le matin quand il avait encore un micro et chaque fois qu'on tombait en élections et qu'il en faisait un sujet sur ses lignes ouvertes, des gens appelaient, le plus souvent des madames, pour dire «moi, Untel (candidat) je lui fais tellement confiance, il a l'air tellement sincère et honnête, bla bla..» et Arthur souvent raccrochait rapidement en insultant la personne au passage et en expliquant à ses auditeurs qu'ils venaient d'entendre un appel «planté».

Une technique utilisée par des organisations affiliées à des partis politiques pour influencer l'opinion publique. Pour que madame raconte à monsieur le soir au souper, par exemple, que «c'est pas tout le monde qui le déteste, Untel, j'ai entendu une madame à la radio ce matin qui trouve qu'il a ben de l'allure et qui lui donnerait sa fille à marier, même !».

Il suffit d'écouter les lignes ouvertes les plus populaires en période d'élections encore aujourd'hui pour constater que ça se fait encore.

Lorsque ces organisations exagèrent en faisant appeler beaucoup de monde avec bien sûr toujours les mêmes excellentes opinions sur leurs candidats, on dit qu'ils «paquettent les lignes».

Ça faisait enrager Arthur qui engueulait ses assistant(e)s quand ils ne savaient pas reconnaître ces parasites.

On reconnait les appels plantés par l'excès d'enthousiasme que montrent leurs auteurs pour des candidats qui évidemment n'en méritent pas tant.

«- Et le fait que Untel ait déjà été par trois fois accusé de fraude dans le passé, ça ne vous inquiète pas, madame?»

«- Mais non ! Vous ressortez des vieilles affaires, et ça a été exagéré de toute façon...»


Personne ne défend l'indéfendable, quand il n'a pas un intérêt précis à le faire.

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Ceci dit...

Alain Gravel et son équipe de journalistes de l'émission Enquête à Radio-Canada présentaient jeudi dernier une émission spéciale sur le «grenouillage» autour de la FTQ. Mafieux, motards, dépenses princières, menaces, collusion, favoritisme: on se croyait presque à l'hôtel de ville de Montréal.

L'enquête de Enquête est de toute évidence bien étoffée et l'émission qui en résulte est passionnante. On y voit les factures incroyables de Jocelyn Dupuis qui pendant 6 mois a dépensé 5000$ par semaine rien qu'en repas au restaurant, on y constate des amitiés louches et clairement inappropriées, on y entend plusieurs témoignages qui vont tous dans le même sens: mafieux, motards, dépenses princières, menaces, collusion, favoritisme, bref la FTQ sent la corruption à plein nez.

Michel Arsenault, président de la FTQ, plusieurs fois mentionné dans cette enquête pour ses liens étroits avec Tony Accurso («c'est mon ami!»), ce champion contracteur qui a obtenu pour plus de 400 MILLIONS de dollars de contrats du Fonds de solidarité de la FTQ, n'avait d'autre choix que de répondre à cette enquête en s'indignant avec force, contre n'importe quoi, contre n'importe quel élément de l'enquête, mais en s'indignant avec énergie,

pour que ceux qui ne captent pas plus loin que le son des mots, ceux qui n'ont pas compris les résultats de l'enquête, restent sur l'impression que ce gars-là a l'air d'un gars ben correct qui s'est fait piéger par des journalistes enragés.

En homme bien de son temps, c'est sur YouTube que Michel Arsenault a choisi de lire sa réplique à Enquête.

On peut voir sa vidéo ici.

Après avoir visionné la vidéo, lisez les commentaires qui suivent au bas. Au moment d'écrire ces lignes, 36 heures après le reportage, il y en a une centaine. Vous constaterez que les commentateurs ne sont pas tendres envers Arsenault et sa bande, mais sur cette centaine, 4 ou 5 commentaires sont positifs et soutiennent Michel Arsenault et la direction de la FTQ.

Deux extraits:

« J'aime la FTQ. La direction a fait le ménage parmi les pommes pourries. Le Fonds est prospère malgré la récession. Pourquoi les médias s'acharnent-ils alors ? Parce que les Fonds est un succès. Un succès syndical qui dérange ?»

«Je salue le courage de Michel Arseneault qui a fait sa propre vidéo plutôt que de subir une entrevue bidon avec Alain Gravel..Je suis actionnaire du Fonds. Mon avoir a augmenté, malgré la récession. C'est pas ça qui compte, bien plus que les histoires du passées qui ont été réglées ?»

Pour défendre l'indéfendable, je disais donc, il faut avoir un intérêt précis.

Aussi, pour pouvoir laisser un commentaire sous une vidéo sur YouTube, il faut être connecté à un compte Google. Si on n'a pas de compte Google, il faut s'inscrire à un compte, puis se connecter.

C'est un irritant qui fait en sorte que la très grande majorité des gens ne laissent jamais de commentaires sous les vidéos qu'ils regardent.

Or, si vous examinez les rares commentaires favorables à Arsenault sous sa vidéo, leurs cinq auteurs se sont tous inscrits... aujourd'hui! (on peut voir cette info en cliquant sur le nom de l'auteur du commentaire)

Donc ces gens n'ont jamais cru bon de commenter quoi que ce soit sur le milliard de vidéos de YouTube, mais aujourd'hui, le jour de la diffusion de cette vidéo de Michel Arsenault, ils ont jugé que ça valait le coup de s'inscrire pour commenter.

Sceptique, vous dites ?

De la même façon que certaines personnes pouvaient attendre patiemment pendant 50 minutes en ligne pour pouvoir dire aux auditeurs de André Arthur que le candidat Untel était un homme extraordinaire qui méritait toute notre admiration,

les cinq personnes (qui pourraient très bien en fait n'être qu'une seule et même personne) qui ont exprimé des commentaires positifs sous la vidéo de Michel Arsenault ont fait fi des irritants pour défendre l'indéfendable, pour le bien de leur cause, ou du moins pour la continuation des choses dans l'état dans lequel elles sont, c'est à dire dans l'état désolant de corruption révélé par l'équipe de l'émission Enquête.

Après le paquetage de lignes ouvertes avec les planteurs d'appels, nous sommes donc ici en présence, j'en ai bien peur, d'une nouvelle race de parasites:

les planteurs de commentaires sur YouTube.

Comme dirait Marc Gagnon (le personnage de Marc Messier dans Lance et Compte):

«On avait besoin de ça comme d'une verrue dans le trou de cul...»

mercredi 23 septembre 2009

Plus besoin de capotes, vive l'homéopathie !

En Afrique, sur ce continent où le sida est encore en progression et encore très mortel du fait que les médicaments sont chers et très peu disponibles, des homéopathes ouvrent des «cliniques» et prétendent guérir le choléra, la tuberculose et plein d'autres affaires, dont le sida.

On peut comprendre que les autorités médicales, qui tentent depuis 25 ans de convaincre les Africains de mettre des capotes pour éviter la propagation du sida, ont réagi en mettant le poing sur la table. Assez les conneries.

«Plutôt que de dépenser temps et énergie pour amener en Afrique la trithérapie qui manque cruellement à ces malades, Jeremy Sherr dépense temps et énergie pour y amener de la farine et de l’eau — c’est-à-dire les gélules homéopathiques. On comprend que les jeunes chercheurs et médecins qui tentent d’améliorer le sort de ces populations soient indignés.»

(Lu dans l'article «Les mensonges de l'homéopathie» publié sur PetitMonde.com) 

Ça m'a rappelé cet excellent sketch de Bruno Blanchet et Guy Jodoin avec pour thème l'homéopathie, que j'ai retrouvé sur YouTube.
«Faire du frik-e, frik-e, frik-e, en Afri-que, fri-que, fri-que,
c'est un truc homéo-pa-thique... »

dimanche 20 septembre 2009

«Gardez vot' gâteau, ça fait grossir les fesses...»





Mémé voudrait arrêter de fumer mais elle a peur de prendre du poids.

jeudi 17 septembre 2009

«Moi j'viens d'une bonne famille, pis toi tu dis ''si j'aurais''...»

C'est l'explication que donne le «neveu» de Bob Gratton quand il lui dit qu'il faut qu'ils se quittent, après s'être rencontrés à l'association des «Mononkes» (clin d'oeil aux Grands frères) et fréquentés pendant un moment.


«On est trop différents, moi j'viens d'une bonne famille, pis toi tu dis ''si j'aurais''...»

Arf ! :)

Je lui vote la réplique de l'année, pour ce kid (12 ans?) qui joue comme un pro dans la première émission de la nouvelle saison de Bob Gratton.

Autre moment intéressant, Bob qui reçoit en cadeau un souffleur à feuilles, avec lequel il tombe pratiquement en amour. Il s'en sert pour tout.


«J'ai toujours dit que le vent naturel ça valait pas d'la marde !»

Poulin est toujours aussi (étonnamment) à l'aise avec son corps, et c'est pas parce qu'il a passé l'été au gym.




Je me demande s'il se maintient dans cet état exprès pour rendre Gratton crédible, comme le ferait DeNiro, par exemple, ou s'il est juste gourmand et pas porté sur l'exercice...

mercredi 16 septembre 2009

«La dernière fois que j'ai vu ça, c'était au zoo de Granby et j'étais saoul...»



Pour ceux qui ne la connaissent pas, l'émission Wipeout est un gros hit aux USA. Tournée à Buenos Aires en argentine, c'est une formule du genre Fort Boyard où on construit un gros terrain de jeu dans lequel on met des caméras partout. Mais vraiment partout.

Pour revoir toutes les débarques sous 5 ou 6 angles différents, pour voir la fille se faire puncher la face et tomber dans la bouette, de par dessus, dessous, de côté, l'idée étant d'avoir un max d'images percutantes pour alimenter les monteurs qui sont les vrais artisans de ces émissions. J'aimais, et j'aime toujours, la version américaine parce qu'elle contient un bon dosage d'humour, par les commentaires des animateurs en rapport aux efforts/chutes/langage/gaffes/exploits des participants. Les gags sont écrits, mais mieux joués que pour Funniest People ou Funniest Videos, par exemple, et l'humour est original et même un peu limite par moments, par rapport aux habituelles normes US pour des produits du genre.

Quand j'ai appris que TQS préparait une version Québec, puis que ce serait Alain Dumas et Réal Béland qui animeraient, je me suis dit que ce pourrait être un mix intéressant et je me demandais comment ils allaient jouer ça, les deux animateurs/humoristes étant aussi des personnificateurs (l'ado de Béland, le mécano de Dumas, etc.).

«Tout son village doit se pisser dessus, Jacques»


Après avoir vu 2 émissions de la version québécoise de Wipeout, je pense qu'on est en présence d'un hit. Réal Béland en abruti  (on l'aime ou on l'aime pas, moi je l'aime bien) fait une job de pro avec des répliques parfois borderline du genre «tout son village doit se pisser dessus, Jacques», ou «il se pète la hanche avec une facilité incroyable, Jacques» et Alain Dumas à ses côtés qui n'en fait pas trop comme on pourrait le craindre, au contraire en fait, il est tout en nuances, presque straight man pour Béland.

Belle chimie donc entre Dumas et Béland en studio, la fille sur le terrain est bonne aussi, le montage est dynamique, bref je pense que, sans tout casser, «V» va ramasser avec ça des ratings que TQS n'avait pas vus depuis longtemps.

«Le moins que l'on puisse dire, Jacques, c'est rien.» :-|

mardi 15 septembre 2009

Regardez, pleurez, donnez



Un hôpital avec plein de toutous tous plus cutes les uns que les autres, on comprend vite que ce sont les enfants qui sont représentés en peluches, on dit waa, génial, un ourson, une girafe au scanner, puis on voit la grenouille qui marche et on se dit ouin, moins cute celle-là, et trop grande, c'est quoi l'affaire, mais hoon, la petite abeille qui suit est trop mignonne et rattrape tout, et le petit coeur qu'on greffe ensuite, là mêmes les coeurs les plus secs craquent. :'-|

Bon, j'aurais pas fait parler les deux derniers à la fin, mais c'est discutable, et ça ne gâche pas tout.

Vous avez pleuré ? donnez maintenant !

 (moi? je donne et je pleure déjà grâce à mes taxes et impôts)

mercredi 9 septembre 2009

Rien de mieux que l'asphalte


Le ministre Whissel n'avait pas le choix: soit il vendait ses parts de 20% dans une compagnie d'asphaltage, soit il démissionnait de son poste de ministre, le poste le plus important et le plus prestigieux qu'on puisse atteindre au gouvernement et dans la société en général, à l'exception du poste de premier ministre, évidemment.

Qu'a t'il choisi ? L'asphalte, bien sûr !


«Rien de plus excitant que le domaine de l'asphaltage: c'est toujours à refaire, et plus tu travailles mal, plus tu refais souvent!» (entendu dans une taverne)

Sans accuser David Whissel de quoi que ce soit, sinon d'avoir penché pour l'option la plus payante, ce qui n'est pas un crime,

seriez-vous étonné qu'un jour une grande commission d'enquête révèle plein d'affaires scandaleuses à propos des compagnies qui entretiennent les routes québécoises et de ceux qui leur donnent des contrats ?

Moi pas.

mercredi 2 septembre 2009

Par solidarité pour les cancéreux de la gorge, voici mon larynx.




Par solidarité pour les personnes atteintes du cancer de la gorge, je prends mon courage à deux mains et je dévoile aujourd'hui sur ce blogue... mon larynx.

Rien de moins. Je vivrai avec les conséquences de ce geste audacieux.

Vous ne le voyez pas beaucoup, mon larynx, parce que j'ai ma main qui cache un peu, mais bon.

Je me suis inspiré des filles du dernier numéro de Clin d'Oeil:

«Treize comédiennes et chanteuses québécoises posent les seins nus, ce mois-ci, pour le magazine Clin d’oeil. Une façon pour elles de démontrer leur solidarité envers les femmes aux prises avec un cancer du sein.
vers l'article)»

Karine Vanasse, Caroline Néron, Anne-Marie Cadieux, Sophie Cadieux, Anne-Marie Losique , etc. Elles sont 13 Québécoises à avoir posé «seins nus» pour la revue, par solidarité pour les femmes atteintes du cancer du sein.




C'est très amusant de lire à propos de leur «courage», du «sacrifice» qu'elles font en dévoilant leurs seins au grand jour.

Caroline Néron va jusqu'à dire:
«C’est sûr que c’est pas évident, surtout au Québec, où ce n’est pas dans nos habitudes. Il y a des jugements qui vont venir avec ça. Mais j’espère que ça va apporter une certaine ouverture d’esprit.»

HEY LES FILLES ! Devant vos seins nus, IL Y A VOS MAINS NUES ! ON VOIT RIEN !

De belles images lumineuses, photoshopées à mort, qui vous montrent sous votre plus beau jour (et qui feront très classe dans vos portfolio) sans rien dévoiler qu'on n'ait vu un million de fois.

Courageuses ? Pff ! Come on...

Et puis, est-ce vraiment une bonne idée de toute façon ? Pas sûr que ça leur ferait un bien fou aux femmes atteintes d'un cancer du sein de voir des beaux nichons de chanteuses et actrices en santé...

mardi 1 septembre 2009

Sympatico et Microsoft divorcent


On peut s'appeler Clément et ne pas tout pardonner, ou s'appeler Isabelle et être laide comme un pichou, comme on peut s'appeler Sympatico et n'être pas sympathique du tout.

C'est peut-être ce qu'a découvert Microsoft après quelques années de vie commune, parce que c'est maintenant officiel: Microsoft et Sympatico divorcent.

Ils s'était rencontrés en 2004, puis constatant qu'ils avaient plusieurs valeurs en commun, dont un goût prononcé pour les profits mirobolants et un égal mépris pour leur clientèle*, ils s'étaient dit «je t'aime» et s'étaient mariés.

Ils espéraient probablement engendrer une grande famille, mais heureusement pour tout le monde ce couple de mal léchés s'est avéré plutôt stérile. Divorce à l'amiable, donc, ils continueront cependant à partager quelques services, pour quelque temps.

Et le peu qui restait de Sympatico est en train de disparaître, remplacé par Bell Internet, un nom qui au moins ne contient pas une promesse impossible à tenir pour Bell.

*Quand j'aurai une heure ou deux, par une journée pluvieuse, j'expliquerai ici le pourquoi de mon «amertume» envers Sympatico et Microsoft, même si pour la plupart d'entre vous, clients ou ex-clients de ces compagnies, c'est déjà évident.

lundi 31 août 2009

Barclays way



Je regardais la finale du tournoi Barclays hier (dimanche) et la pub ci-dessus s'est  présentée quelque part entre le 16ème et le 18ème trou, après que Tiger eût raté un coup roulé de 6 pieds qui aurait pu forcer la prolongation.

J'étais encore assez attentif, donc, pour voir à la pause publicitaire cet homme qui  sort d'un bar dans ce qui semble être le quartier Wall Street de New York et qui réalise que tout autour de lui est faux, factice, carton, plâtre, etc.

Il bute partout sur les décors, il capote puis il prend la main d'une «fausse-femme», qui se brise aussitôt et il lance la main de plâtre sur le tableau qui défile les cours de la bourse, qui s'avère être en plâtre lui aussi. On pense alors aux poignées de mains hypocrites dans ce milieu sans pitié, à la trahison, au désespoir. Au Truman Show avec Jim Carrey.

Le gars est effectivement désespéré, puis il frappe un vrai mur, une vraie porte, et un vrai monsieur vient lui demander s'il peut l'aider. Il est bien-sûr chez Barclays.

Pas très subtil, mais très efficace parce que très bien fait. Le message passe comme une tonne de briques:

Barclays = solide + aidant + vrai : tout le reste est de la frime.

On représente les concurrents en carton, beaux de loin mais pas vrais de proche, pas solides, faux. Ça marche. Assez pour que 9 dividus* sur 10 qui ne connaissent pas cette compagnie pensent bêtement (sans réfléchir, en bonne partie parce que le message est esthétiquement irréprochable) après avoir vu ce message:

«Il me semble que eux, je leur ferais confiance.»

Mission accomplie pour les créatifs de l'agence: en plus d'être belle l'annonce est redoutablement efficace.

N'étant pas très branché côté placements/Wall Street, je ne connais pas du tout Barclays mais j'encourage ceux qui se laissent émouvoir par une tel message à penser au fait qu'une crapule avec une bonne équipe de relations publiques sera toujours mieux vue qu'un honnête homme qui a l'air bête, et ce peu importe ce que ces hommes font, ou ce qu'ils valent.

Après avoir vu ce joli spot, j'ignore encore si Barclays est solide et honnête. Cependant j'ai un préjugé favorable du fait que chez eux, ils savent au moins choisir les gars, les filles et les idées qui font leurs pubs...

;)


* crédit à Claude Poirier. 10-4.

lundi 24 août 2009

Parlons pub radio et pathos

Catégorie «cette pub m'énarve»

Annonceur: Cancer Canada (whatever).

Idée générale: Pour les gens qui ont le cancer (généralisons), le moindre travail demande un effort surhumain. Ces gens sont donc des héros du quotidien. Faire comprendre ça à la masse en la martelant avec un message fort, répété sans cesse.

La pub radio: On entend un homme forcer très fort, «gne, gna, ouarr, euf, gnaarrrr», on se demande après quoi il force et on se dit pôv ti pit, il en arrache, puis on entend sa femme qui s'exclame en le surprenant (et c'est le punch):

«Oooh, t'as mis la table, mais t'es donc ben fin !» :-O

Et là on s'imagine la bette de piteux pitou que doit avoir le gars cancéreux tout fier d'avoir mis la table tout seul mais épuisé et bouleversé par tant d'injustice dont il est victime. Pensez à la bette de Puss'n'Boots dans Shrek.






Message de conclusion: pour ceuzes qui ont le cancer, tout est difficile, comprenez, blabla...

Mon appréciation: annonce maladroite* qui devient carrément détestable après quelques écoutes.

(j'écoute la radio toute la journée en travaillant)

Je m'en revenais du Loblaws en auto, tantôt, et en attendant que la lumière passe au vert j'ouvre la radio, la toune est bonne, je monte le volume plutôt fort, mais la toune finit, et la pub suit..

«Gne, gna, ouarr, euf, gnaarrrr»...

C'était peut-être dû au fait que le volume était fort, ou que ça faisait 3 ou 4 fois que j'entendais cette pub dans la journée, mais j'ai eu une réaction épidermique:

«Argh ! Ta yeule ! Va te recoucher, crétin ! », que j'ai hurlé en changeant de poste.

Pourquoi maladroite, vous disiez ? Ben c'est pour ça. Parce qu'après un certain nombre d'écoutes on n'a plus aucune sympathie pour le gars. On a juste envie de lui dire de retourner se coucher si c'est si souffrant pour lui de mettre la nappe. Objectif raté donc, puisque cette pub vise justement à faire sympathiser le public avec le gars qui a le cancer et pour qui la moindre corvée est une montagne à gravir.

Je parierais que le génie derrière ce chef d'oeuvre est le même qui a pondu la pub radio des Auberges du coeur qui passait jusqu'à dernièrement et qui est peut-être encore en ondes dans laquelle un homme appelle par erreur une Auberge du coeur (genre de refuge pour jeunes délinquants) en expliquant qu'il veut «juste une p'tite auberge pour décrocher, là».

La madame au téléphone, prenant son air le plus condescendant et le plus misérabiliste lui répond «vous voulez décrocher de quoi, au juste ? De la drogue ? De la rue ? De la délinquence ?» et le gars, ne sachant plus où se mettre alors qu'il aurait juste eu à dire écoutez madame, me suis trompé d'numéro, désolé bye, se sentant coupable de chercher une auberge pour un week-end de sexe avec sa blonde prend le même air de piteux pitou pour répondre «nenon, juste décrocher, là...»



Ci-dessus la version télé, un peu moins «pathos» que la version radio que je n'ai pas trouvée.

Pathos: évocation de l'expérience humaine dans une représentation propre à faire naître la pitié, la sympathie, chez le lecteur ou le spectateur. Distinct des passions plus élevées de la tragédie, le pathos (du grec pathos : « souffrance, passion ») naît, particulièrement dans l'art oratoire, à l'évocation de ceux qui sont abandonnés sans aide ou qui souffrent injustement. En art, représenté sans succès et de manière affectée, le pathos provoque le rire devant le ridicule de l'excès d'émotion.