mercredi 30 septembre 2009

Clones (Surrogates): y'a pas d'effets, pourquoi c'est con en plus ?




Pas de version originale anglaise à Québec pour Surrogates, le dernier film de Bruce Willis. C'est donc Clones que je suis allé voir au Cineplex Odéon de Beauport mardi midi.

Pour ceux qui ne sauraient pas, les mardis chez Cineplex Odéon c'est 11,50$ pour une entrée + un popcorn moyen, + une liqueur moyenne, suffit juste de le mentionner à l'achat du billet. Moi je dis «toute la patente», ou «le kit du mardi», le gars comprends. Mais si on le demande pas ils ne l'offrent pas, et ce n'est annoncé nulle part. Plutôt que 5.75$ l'entrée plus 11,50$ pour le même lunch, c'est un bon deal... 

De jour les mardis, pour ceux qui peuvent, c'est jamais à moitié plein, même pour les meilleurs films.

Première déception: la traduction est québécoise et ce n'est pas la voix française habituelle de Willis qu'on entend quand son clone ouvre la bouche au début du film. Comme ce n'est pas non plus la voix d'Yves Corbeil, je me retiens de sortir de la salle en bottant ma chaudière de Coke diète et j'essaie de passer outre ce détail qui je le sais me fera suer tout le long du film.

La suite n'arrange rien.

Nous sommes en 2028 et chaque individu possède son/ses clone(s) qui se rend(ent) au travail, ou à la discothèque, ou en plongée, en parachute, whatever, à sa place. L'humain-propriétaire quant à lui reste à la maison allongé dans son Lazy-Boy à boutons avec ses lunettes spéciales sur les yeux, grâce auxquelles il est connecté à son double.

Grâce aux écrans partout en ville, omniprésents et très bavards, technique super originale qu'on a admirée dans tout juste une petite trentaine de films futuristes jusqu'ici, on apprend:

1) qu'en 2028 le taux de criminalité est à zéro depuis que chaque humain ou presque reste en tout temps chez lui, en robe de chambre, courbaturé, blême et sale, et de son Lazy-Boy contrôle au dehors son clone, jeune, propre et en pleine forme, et l'envoie tout faire à sa place;

2) que le dernier meurtre remonte à plusieurs années, sans toutefois qu'on sache si on parle de données concernant la ville, le pays ou la planète;

3) qu'un petit groupe d'individus résiste aux attraits de la technologie et maudit les clones en brandissant des pancartes (ça m'étonne!)

Et on se demande:

1) si les clones font le travail à la place des humains, pourquoi ne commettent-ils pas aussi des erreurs, des vols et des meurtres à leur place ? Le fait d'avoir une distance avec le méfait en le commettant par le biais d'un intermédiaire (le clone) ne devrait-il pas au contraire être un incitatif au crime ? Je n'oserais jamais personnellement attaquer une banque, mais via un clone, sachant en plus que je ne risquerais de blesser personne puisque les employés des banques/bijouteries/etc. seraient des clones, avec leurs proprios bien en sécurité en robe de chambre à la maison, ça pourrait être tentant. Non ? Ce serait comme un jeu !

En quoi le fait de vivre par le biais d'un clone pourrait-il assurer la paix ? D'une façon ou d'une autre il aurait fallu expliquer, ou donner des indices, mais on ne s'est pas donné la peine. Y a-t-on seulement réfléchi ? On se demande...

2) si la criminalité est à zéro, pourquoi on parle plus tard dans le film et sans s'étonner, comme si c'était banal, d'un type et de son passé criminel chargé ? Chargé de quoi ?

3) un film futuriste qui ne met pas l'accent sur les effets spéciaux* ne devrait-il pas compenser par une histoire originale, un scénario réfléchi et des dialogues intelligents ? Y'a même pas d'effets intéressants, pourquoi c'est con en plus ?

On se sent floué et trahi. Faut-il que Bruce Willis soit rendu bas pour qu'il s'abaisse à nous baiser de cette façon, dans cette salle, après nous avoir attirés avec sa gueule sur l'affiche...

*selon la vision de Jonathan Mostow, le réalisateur, dont le dernier film était le discutable Terminator 3, Rise of the Machines, les voitures de 2028 seront en tous points semblables à celles d'aujourd'hui: mêmes formes, roulant à l'essence, faciles à voler, sans dispositifs anti-collision...

Ving Rhames joue «le prophète», le chef d'un clan de pouilleux-résistants - dans lequel je crois avoir reconnu des gueules que j'avais vues dans Mad Max et Waterworld - qui refusent les clones et la technologie en général, de même que le savon et les rasoirs. Ce clan se voit confiné dans une réserve (comme une réserve indienne mais avec plus de clochards violents, de poutres rouillées et de cochonneries dans les rues) où les clones sont absolument interdits d'entrée.



Son personnage de gourou est tellement dessiné à gros traits que chaque mot qu'il prononce sonne comme une grosse connerie.

Par exemple il aura suffi que le clone d'un flic (Willis) à la poursuite d'un criminel humain entre sans permission dans la réserve des «résistants» menés par ce prophète (Rhames) pour qu'il s'écrie «révolution», suivi de
« Vous avez allumé le feu, mais c'est nous qui lancerons la dernière pierre !»

Mauvais scénario ? Mauvaise traduction ? Mauvais, that's for sure.

Tout se passe en extrême surface dans ce film pas compliqué et comme pour les derniers 25 862 films du genre and counting, la finale et le sort de l'humanité se décident sur la pression - ou non - d'un bouton, avec compte à rebours en chiffres rouges en prime.

En résumé, pour conclure cette première critique cinéma sur mon blogue, je dirais que la vision de Mostow pour ce futur proche est mince et empruntée, que son film est plate à mort au point que j'ai bien failli quitter avant la fin. Si j'étais Bruce Willis, j'essaierais d'oublier au plus vite ce navet en me promettant de mieux lire les scénarios à l'avenir avant de m'engager, et si j'étais Jonathan Mostow je craindrais que les grands studios ne me confient plus jamais un projet important.

Rotten Tomatoes donne à Surrogates un maigre 37% (vers la critique de RT), je lui donne pour ma part un gros CHOU gras.


samedi 26 septembre 2009

Falardeau: mort d'un visionnaire


Pierre Falardeau pour moi était un visionnaire. En ce sens qu'il voyait des affaires que lui seul pouvait voir.

Des francophones opprimés par des anglophones, par exemple, encore en 2009, il semblait en voir encore partout.

Et des chaînes, il en voyait partout aussi. Il voyait «son peuple» comme une armée d'esclaves idiots qui lèchent leurs chaînes et qui refusent d'en être libérés.

Ça peut être un peu insultant d'ailleurs, quand on se considère soi-même pas si con et même d'intelligence acceptable, de se faire traiter de cave, d'abruti, de mongol, d'idiot colonisé, de pleutre, et j'en passe et des meilleurs, sous prétexte qu'on ne partage pas au départ son besoin de vivre avec l'écume à la bouche et le couteau entre les dents parce qu'en 1837 des méchants Anglais ont agi au Québec comme partout les conquérants agissaient à cette époque, c'est à dire en barbares.

C'est pourquoi son fan club était limité, d'ailleurs. (1850 fans sur Facebook, après vérification)

Un peu de diplomatie aurait un peu pâli son personnage, mais aurait mieux servi sa cause. Son personnage extrêmiste, dont il était certainement conscient, semblait souvent passer avant sa cause, et nuisait sans aucun doute à cette-ci.


Liberté, tabarnak !

Liberté est probablement le mot qu'il préférait entre tous, qu'il vénérait même, au point de s'indigner qu'on ait pu en faire une marque de yogourt.

Je me suis quelques fois interrogé sur le sens qu'il donnait au concept de liberté.

Pour Falardeau, le peuple du Québec ne saurait être libre qu'après avoir coupé ses liens avec le Canada.

Cette phrase révélatrice:

"Ou ben le peuple se lève pis on se donne un pays, ou ben on s'écrase pis on reste une minorité."

Ce qui donnait mal au ventre à Falardeau, je pense que c'était ça. Que son peuple puisse être considéré comme une minorité. Peu importe que l'arrangement avec son voisin/associé/co-fondateur soit équitable ou non, le Québec devait s'en «libérer».

Où moi je vois, comme plusieurs, des frontières floues qui ne sont plus qu'administratives, lui voyait des fossés si profonds qu'il serait impossible de les remplir.

«Au Ghana, les pauvres mangent du chien. Ici, c'est les chiens qui mangent du pauvre, et ils prennent leur air surpris quand on en met un dans une valise de char...»

Il fallait quand même avoir du front pour se présenter à tout bout de champ à la télé pour dénoncer des choses que lui seul ou presque voyait et crier vengeance pour des vieilles chicanes oubliées, et un sacré talent aussi pour trouver  le moyen de se faire ré-inviter, encore et encore, tout en traitant souvent ses hôtes de tous les noms, de peureux surtout. Mais comme Chartrand il était depuis plusieurs années devenu un morceau de l'histoire et surtout du folklore québécois, et on l'invitait aussi pour l'entendre dire des énormités.

Pour ma part j'aurais aimé qu'il arrête de focusser sur les anglas et qu'il s'intéresse à dénoncer les vrais oppresseurs de «son peuple» aujourd'hui, c'est à dire les dirigeants corrompus qui limitent la concurrence, par exemple, ce qui dérégle le libre marché et qui coûte une fortune aux Québécois depuis nombre d'années.

Le club fermé des entrepreneurs et chefs syndicaux qui dirigent tout ce qui se construit à Montréal et dont la mécanique est en train d'être révélée grâce en très grande partie aux journalistes de La Presse et de Radio-Canada, par exemple.

N'est-ce pas de là qu'elle vient, la vraie oppression, aujourd'hui ? De ces dirigeants politiques, syndicaux, patronaux qui profitent du fait qu'ils sont en position de pouvoir pour s'emplir les poches de toutes les façons possibles, de même que celles de leurs amis, en appauvrissant et par le fait même en affaiblissant tous ceux qui ne font pas partie de leurs cercles privilégiés , c'est à dire l'ensemble de la population ?

Too bad pour les Québécois, ces «oppresseurs» ne sont pas des anglas.

Comme c'était aussi le cas pour le scandale des commandites, ce sont des Jean, des Michel, des Jocelyn, des Louis, des Gilles, assez souvent des Italiens aussi dans le cas de la construction à Montréal, mais pas des anglas.

S'il les a remarqués, j'en doute parce que tout «visionnaire» qu'il était il ne regardait pas dans cette direction, il n'a pas cru bon de les dénoncer.

Il était l'homme d'une seule cause. Il ne luttait pas contre l'oppression des riches envers les pauvres, à moins que les riches ne soient anglos,

non plus pour une gestion des affaires publiques saine et honnête, ce qui est pourtant indispensable à toute nation qui se respecte et qui manque cruellement au Québec probablement plus que partout ailleurs au Canada,

non plus pour une concurrence juste et équitable entre les compagnies québécoises, pour que les contrats soient accordés aux plus méritants plutôt qu'à ceux qui sont dans le Club.

Sa seule cause était l'indépendance du Québec. À tout prix, fuck l'économie, n'importe comment, fuck la démocratie, et à n'importe quelle condition, on s'arrangera ben après.

Il est mort sur sa faim, probablement amer et triste, comme il a vécu.

Une dernière citation pour finir, sa meilleure à mon avis:

«On va toujours trop loin pour les gens qui vont nulle part»

R.I.P. quand même, Falardeau.

Profession: planteur de commentaires


(photo à titre indicatif)

La technique est vieille comme le monde. Je me souviens, j'écoutais André Arthur à la radio le matin quand il avait encore un micro et chaque fois qu'on tombait en élections et qu'il en faisait un sujet sur ses lignes ouvertes, des gens appelaient, le plus souvent des madames, pour dire «moi, Untel (candidat) je lui fais tellement confiance, il a l'air tellement sincère et honnête, bla bla..» et Arthur souvent raccrochait rapidement en insultant la personne au passage et en expliquant à ses auditeurs qu'ils venaient d'entendre un appel «planté».

Une technique utilisée par des organisations affiliées à des partis politiques pour influencer l'opinion publique. Pour que madame raconte à monsieur le soir au souper, par exemple, que «c'est pas tout le monde qui le déteste, Untel, j'ai entendu une madame à la radio ce matin qui trouve qu'il a ben de l'allure et qui lui donnerait sa fille à marier, même !».

Il suffit d'écouter les lignes ouvertes les plus populaires en période d'élections encore aujourd'hui pour constater que ça se fait encore.

Lorsque ces organisations exagèrent en faisant appeler beaucoup de monde avec bien sûr toujours les mêmes excellentes opinions sur leurs candidats, on dit qu'ils «paquettent les lignes».

Ça faisait enrager Arthur qui engueulait ses assistant(e)s quand ils ne savaient pas reconnaître ces parasites.

On reconnait les appels plantés par l'excès d'enthousiasme que montrent leurs auteurs pour des candidats qui évidemment n'en méritent pas tant.

«- Et le fait que Untel ait déjà été par trois fois accusé de fraude dans le passé, ça ne vous inquiète pas, madame?»

«- Mais non ! Vous ressortez des vieilles affaires, et ça a été exagéré de toute façon...»


Personne ne défend l'indéfendable, quand il n'a pas un intérêt précis à le faire.

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Ceci dit...

Alain Gravel et son équipe de journalistes de l'émission Enquête à Radio-Canada présentaient jeudi dernier une émission spéciale sur le «grenouillage» autour de la FTQ. Mafieux, motards, dépenses princières, menaces, collusion, favoritisme: on se croyait presque à l'hôtel de ville de Montréal.

L'enquête de Enquête est de toute évidence bien étoffée et l'émission qui en résulte est passionnante. On y voit les factures incroyables de Jocelyn Dupuis qui pendant 6 mois a dépensé 5000$ par semaine rien qu'en repas au restaurant, on y constate des amitiés louches et clairement inappropriées, on y entend plusieurs témoignages qui vont tous dans le même sens: mafieux, motards, dépenses princières, menaces, collusion, favoritisme, bref la FTQ sent la corruption à plein nez.

Michel Arsenault, président de la FTQ, plusieurs fois mentionné dans cette enquête pour ses liens étroits avec Tony Accurso («c'est mon ami!»), ce champion contracteur qui a obtenu pour plus de 400 MILLIONS de dollars de contrats du Fonds de solidarité de la FTQ, n'avait d'autre choix que de répondre à cette enquête en s'indignant avec force, contre n'importe quoi, contre n'importe quel élément de l'enquête, mais en s'indignant avec énergie,

pour que ceux qui ne captent pas plus loin que le son des mots, ceux qui n'ont pas compris les résultats de l'enquête, restent sur l'impression que ce gars-là a l'air d'un gars ben correct qui s'est fait piéger par des journalistes enragés.

En homme bien de son temps, c'est sur YouTube que Michel Arsenault a choisi de lire sa réplique à Enquête.

On peut voir sa vidéo ici.

Après avoir visionné la vidéo, lisez les commentaires qui suivent au bas. Au moment d'écrire ces lignes, 36 heures après le reportage, il y en a une centaine. Vous constaterez que les commentateurs ne sont pas tendres envers Arsenault et sa bande, mais sur cette centaine, 4 ou 5 commentaires sont positifs et soutiennent Michel Arsenault et la direction de la FTQ.

Deux extraits:

« J'aime la FTQ. La direction a fait le ménage parmi les pommes pourries. Le Fonds est prospère malgré la récession. Pourquoi les médias s'acharnent-ils alors ? Parce que les Fonds est un succès. Un succès syndical qui dérange ?»

«Je salue le courage de Michel Arseneault qui a fait sa propre vidéo plutôt que de subir une entrevue bidon avec Alain Gravel..Je suis actionnaire du Fonds. Mon avoir a augmenté, malgré la récession. C'est pas ça qui compte, bien plus que les histoires du passées qui ont été réglées ?»

Pour défendre l'indéfendable, je disais donc, il faut avoir un intérêt précis.

Aussi, pour pouvoir laisser un commentaire sous une vidéo sur YouTube, il faut être connecté à un compte Google. Si on n'a pas de compte Google, il faut s'inscrire à un compte, puis se connecter.

C'est un irritant qui fait en sorte que la très grande majorité des gens ne laissent jamais de commentaires sous les vidéos qu'ils regardent.

Or, si vous examinez les rares commentaires favorables à Arsenault sous sa vidéo, leurs cinq auteurs se sont tous inscrits... aujourd'hui! (on peut voir cette info en cliquant sur le nom de l'auteur du commentaire)

Donc ces gens n'ont jamais cru bon de commenter quoi que ce soit sur le milliard de vidéos de YouTube, mais aujourd'hui, le jour de la diffusion de cette vidéo de Michel Arsenault, ils ont jugé que ça valait le coup de s'inscrire pour commenter.

Sceptique, vous dites ?

De la même façon que certaines personnes pouvaient attendre patiemment pendant 50 minutes en ligne pour pouvoir dire aux auditeurs de André Arthur que le candidat Untel était un homme extraordinaire qui méritait toute notre admiration,

les cinq personnes (qui pourraient très bien en fait n'être qu'une seule et même personne) qui ont exprimé des commentaires positifs sous la vidéo de Michel Arsenault ont fait fi des irritants pour défendre l'indéfendable, pour le bien de leur cause, ou du moins pour la continuation des choses dans l'état dans lequel elles sont, c'est à dire dans l'état désolant de corruption révélé par l'équipe de l'émission Enquête.

Après le paquetage de lignes ouvertes avec les planteurs d'appels, nous sommes donc ici en présence, j'en ai bien peur, d'une nouvelle race de parasites:

les planteurs de commentaires sur YouTube.

Comme dirait Marc Gagnon (le personnage de Marc Messier dans Lance et Compte):

«On avait besoin de ça comme d'une verrue dans le trou de cul...»

mercredi 23 septembre 2009

Plus besoin de capotes, vive l'homéopathie !

En Afrique, sur ce continent où le sida est encore en progression et encore très mortel du fait que les médicaments sont chers et très peu disponibles, des homéopathes ouvrent des «cliniques» et prétendent guérir le choléra, la tuberculose et plein d'autres affaires, dont le sida.

On peut comprendre que les autorités médicales, qui tentent depuis 25 ans de convaincre les Africains de mettre des capotes pour éviter la propagation du sida, ont réagi en mettant le poing sur la table. Assez les conneries.

«Plutôt que de dépenser temps et énergie pour amener en Afrique la trithérapie qui manque cruellement à ces malades, Jeremy Sherr dépense temps et énergie pour y amener de la farine et de l’eau — c’est-à-dire les gélules homéopathiques. On comprend que les jeunes chercheurs et médecins qui tentent d’améliorer le sort de ces populations soient indignés.»

(Lu dans l'article «Les mensonges de l'homéopathie» publié sur PetitMonde.com) 

Ça m'a rappelé cet excellent sketch de Bruno Blanchet et Guy Jodoin avec pour thème l'homéopathie, que j'ai retrouvé sur YouTube.
«Faire du frik-e, frik-e, frik-e, en Afri-que, fri-que, fri-que,
c'est un truc homéo-pa-thique... »

dimanche 20 septembre 2009

«Gardez vot' gâteau, ça fait grossir les fesses...»





Mémé voudrait arrêter de fumer mais elle a peur de prendre du poids.

jeudi 17 septembre 2009

«Moi j'viens d'une bonne famille, pis toi tu dis ''si j'aurais''...»

C'est l'explication que donne le «neveu» de Bob Gratton quand il lui dit qu'il faut qu'ils se quittent, après s'être rencontrés à l'association des «Mononkes» (clin d'oeil aux Grands frères) et fréquentés pendant un moment.


«On est trop différents, moi j'viens d'une bonne famille, pis toi tu dis ''si j'aurais''...»

Arf ! :)

Je lui vote la réplique de l'année, pour ce kid (12 ans?) qui joue comme un pro dans la première émission de la nouvelle saison de Bob Gratton.

Autre moment intéressant, Bob qui reçoit en cadeau un souffleur à feuilles, avec lequel il tombe pratiquement en amour. Il s'en sert pour tout.


«J'ai toujours dit que le vent naturel ça valait pas d'la marde !»

Poulin est toujours aussi (étonnamment) à l'aise avec son corps, et c'est pas parce qu'il a passé l'été au gym.




Je me demande s'il se maintient dans cet état exprès pour rendre Gratton crédible, comme le ferait DeNiro, par exemple, ou s'il est juste gourmand et pas porté sur l'exercice...

mercredi 16 septembre 2009

«La dernière fois que j'ai vu ça, c'était au zoo de Granby et j'étais saoul...»



Pour ceux qui ne la connaissent pas, l'émission Wipeout est un gros hit aux USA. Tournée à Buenos Aires en argentine, c'est une formule du genre Fort Boyard où on construit un gros terrain de jeu dans lequel on met des caméras partout. Mais vraiment partout.

Pour revoir toutes les débarques sous 5 ou 6 angles différents, pour voir la fille se faire puncher la face et tomber dans la bouette, de par dessus, dessous, de côté, l'idée étant d'avoir un max d'images percutantes pour alimenter les monteurs qui sont les vrais artisans de ces émissions. J'aimais, et j'aime toujours, la version américaine parce qu'elle contient un bon dosage d'humour, par les commentaires des animateurs en rapport aux efforts/chutes/langage/gaffes/exploits des participants. Les gags sont écrits, mais mieux joués que pour Funniest People ou Funniest Videos, par exemple, et l'humour est original et même un peu limite par moments, par rapport aux habituelles normes US pour des produits du genre.

Quand j'ai appris que TQS préparait une version Québec, puis que ce serait Alain Dumas et Réal Béland qui animeraient, je me suis dit que ce pourrait être un mix intéressant et je me demandais comment ils allaient jouer ça, les deux animateurs/humoristes étant aussi des personnificateurs (l'ado de Béland, le mécano de Dumas, etc.).

«Tout son village doit se pisser dessus, Jacques»


Après avoir vu 2 émissions de la version québécoise de Wipeout, je pense qu'on est en présence d'un hit. Réal Béland en abruti  (on l'aime ou on l'aime pas, moi je l'aime bien) fait une job de pro avec des répliques parfois borderline du genre «tout son village doit se pisser dessus, Jacques», ou «il se pète la hanche avec une facilité incroyable, Jacques» et Alain Dumas à ses côtés qui n'en fait pas trop comme on pourrait le craindre, au contraire en fait, il est tout en nuances, presque straight man pour Béland.

Belle chimie donc entre Dumas et Béland en studio, la fille sur le terrain est bonne aussi, le montage est dynamique, bref je pense que, sans tout casser, «V» va ramasser avec ça des ratings que TQS n'avait pas vus depuis longtemps.

«Le moins que l'on puisse dire, Jacques, c'est rien.» :-|

mardi 15 septembre 2009

Regardez, pleurez, donnez



Un hôpital avec plein de toutous tous plus cutes les uns que les autres, on comprend vite que ce sont les enfants qui sont représentés en peluches, on dit waa, génial, un ourson, une girafe au scanner, puis on voit la grenouille qui marche et on se dit ouin, moins cute celle-là, et trop grande, c'est quoi l'affaire, mais hoon, la petite abeille qui suit est trop mignonne et rattrape tout, et le petit coeur qu'on greffe ensuite, là mêmes les coeurs les plus secs craquent. :'-|

Bon, j'aurais pas fait parler les deux derniers à la fin, mais c'est discutable, et ça ne gâche pas tout.

Vous avez pleuré ? donnez maintenant !

 (moi? je donne et je pleure déjà grâce à mes taxes et impôts)

mercredi 9 septembre 2009

Rien de mieux que l'asphalte


Le ministre Whissel n'avait pas le choix: soit il vendait ses parts de 20% dans une compagnie d'asphaltage, soit il démissionnait de son poste de ministre, le poste le plus important et le plus prestigieux qu'on puisse atteindre au gouvernement et dans la société en général, à l'exception du poste de premier ministre, évidemment.

Qu'a t'il choisi ? L'asphalte, bien sûr !


«Rien de plus excitant que le domaine de l'asphaltage: c'est toujours à refaire, et plus tu travailles mal, plus tu refais souvent!» (entendu dans une taverne)

Sans accuser David Whissel de quoi que ce soit, sinon d'avoir penché pour l'option la plus payante, ce qui n'est pas un crime,

seriez-vous étonné qu'un jour une grande commission d'enquête révèle plein d'affaires scandaleuses à propos des compagnies qui entretiennent les routes québécoises et de ceux qui leur donnent des contrats ?

Moi pas.

mercredi 2 septembre 2009

Par solidarité pour les cancéreux de la gorge, voici mon larynx.




Par solidarité pour les personnes atteintes du cancer de la gorge, je prends mon courage à deux mains et je dévoile aujourd'hui sur ce blogue... mon larynx.

Rien de moins. Je vivrai avec les conséquences de ce geste audacieux.

Vous ne le voyez pas beaucoup, mon larynx, parce que j'ai ma main qui cache un peu, mais bon.

Je me suis inspiré des filles du dernier numéro de Clin d'Oeil:

«Treize comédiennes et chanteuses québécoises posent les seins nus, ce mois-ci, pour le magazine Clin d’oeil. Une façon pour elles de démontrer leur solidarité envers les femmes aux prises avec un cancer du sein.
vers l'article)»

Karine Vanasse, Caroline Néron, Anne-Marie Cadieux, Sophie Cadieux, Anne-Marie Losique , etc. Elles sont 13 Québécoises à avoir posé «seins nus» pour la revue, par solidarité pour les femmes atteintes du cancer du sein.




C'est très amusant de lire à propos de leur «courage», du «sacrifice» qu'elles font en dévoilant leurs seins au grand jour.

Caroline Néron va jusqu'à dire:
«C’est sûr que c’est pas évident, surtout au Québec, où ce n’est pas dans nos habitudes. Il y a des jugements qui vont venir avec ça. Mais j’espère que ça va apporter une certaine ouverture d’esprit.»

HEY LES FILLES ! Devant vos seins nus, IL Y A VOS MAINS NUES ! ON VOIT RIEN !

De belles images lumineuses, photoshopées à mort, qui vous montrent sous votre plus beau jour (et qui feront très classe dans vos portfolio) sans rien dévoiler qu'on n'ait vu un million de fois.

Courageuses ? Pff ! Come on...

Et puis, est-ce vraiment une bonne idée de toute façon ? Pas sûr que ça leur ferait un bien fou aux femmes atteintes d'un cancer du sein de voir des beaux nichons de chanteuses et actrices en santé...

mardi 1 septembre 2009

Sympatico et Microsoft divorcent


On peut s'appeler Clément et ne pas tout pardonner, ou s'appeler Isabelle et être laide comme un pichou, comme on peut s'appeler Sympatico et n'être pas sympathique du tout.

C'est peut-être ce qu'a découvert Microsoft après quelques années de vie commune, parce que c'est maintenant officiel: Microsoft et Sympatico divorcent.

Ils s'était rencontrés en 2004, puis constatant qu'ils avaient plusieurs valeurs en commun, dont un goût prononcé pour les profits mirobolants et un égal mépris pour leur clientèle*, ils s'étaient dit «je t'aime» et s'étaient mariés.

Ils espéraient probablement engendrer une grande famille, mais heureusement pour tout le monde ce couple de mal léchés s'est avéré plutôt stérile. Divorce à l'amiable, donc, ils continueront cependant à partager quelques services, pour quelque temps.

Et le peu qui restait de Sympatico est en train de disparaître, remplacé par Bell Internet, un nom qui au moins ne contient pas une promesse impossible à tenir pour Bell.

*Quand j'aurai une heure ou deux, par une journée pluvieuse, j'expliquerai ici le pourquoi de mon «amertume» envers Sympatico et Microsoft, même si pour la plupart d'entre vous, clients ou ex-clients de ces compagnies, c'est déjà évident.