mercredi 24 mars 2010

Cet homme peut être soupçonné du pire


À Pauline Marois qui lui demandait pour une trois centième fois en chambre hier de déclencher une commission d'enquête au plus sacrant vu l'état des choses au Québec,

Jean Charest a répondu sur un ton accusateur à peu près ceci :

«Et c'est ELLE, Madame Marois, qui demande ça, ELLE qui il y a pas plus tard que trois semaines monsieur le président disait qu'ELLE allait montrer son instinct de tueuse, bla bla bla monsieur le président, c'est ELLE monsieur le président, blabla..»


Incroyable. N'importe quoi.

Quelqu'un qui écoute ça distraitement et qui juge par les intonations pourrait croire que la joute verbale est à peu près égale, alors qu'en vérité Charest en est réduit à s'agripper à des kleenex mouillés pour éviter de faire ce que tout honnête homme dans sa position aurait fait depuis longtemps.

Je soupçonne Jean Charest du pire.

Encore trois ans de ce régime, sous ce type ? Impensable. Mais que peut-on faire ?

Arrêter de le nourrir pour qu'il s'en aille ailleurs ? L'empoisonner ? C'est pas une mouffette, c'est le chef du gouvernement élu ! J'ai moi-même voté pour lui ! (pas la dernière fois, où dépité je n'ai pas voté, mais l'autre avant)

Et il n'est quand même pas banal: c'est peut-être le pire chef du pire gouvernement de l'histoire du Québec, bien qu'il sera probablement historiquement reconnu comme un pleutre, au mieux comme un plouc de façade sans aucun pouvoir décisionnel, pantin en chef d'un parti fort (qui mériterait une grande enquête à lui tout seul) mais paniqué à l'idée de voir ses sales affaires étalées au grand jour.

Charest, Courchesne, Boulet, Tomassi, Bolduc: mauvais casting. Pour le bien du Québec des années 10, cette équipe de mauvais comédiens doit être sacrée aux vidanges et remplacée par n'importe quoi; des étudiants, des stagiaires, des singes savants, n'importe quoi en attendant de trouver mieux.

Ces ministres doivent tous être de bonnes personnes en privé (comme tout le monde), mais elles ne sont pas assez bonnes dans ce qu'elles font là où elles sont. Ça arrive. Et quand ça arrive il faut avoir l'intelligence et l'honnêteté de le reconnaître, se pousser et laisser sa place à plus compétent.

Un mauvais boulanger peut vivre et durer avec un nombre limité de clients, s'il est bien situé, s'il travaille fort. Il ne constitue pas une nuisance. Un mauvais ministre par contre nuit à beaucoup trop de gens. Il doit le réaliser et quitter au plus tôt.

Je propose le texte suivant aux ministres sus-nommés pour l'essentiel de leur lettre de démission:

«Je croyais avoir la force et le courage de faire ce travail honnêtement, de bonne foi pour le bien du peuple québécois, mais je me suis trompé(e) et je me retrouve à obéir à des consignes absurdes qui m'empêchent de prendre les décisions qui iraient dans les sens des intérêts du Québec, ce qui me donne l'air complètement déconnecté(e) de la réalité aux yeux des personnes qui m'ont élu(e) et qui espéraient mieux de moi. C'est pourquoi je démissionne.»


En attendant la démission ou l'expulsion, mesdames et messieurs les ministres, craignez les moments de lucidité:  ils pourrait vous faire mourir de honte.

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