dimanche 17 janvier 2010

Nouveau look pour les années 10 !



Il était prévu depuis longtemps que je refasse le design de ce blogue et c'est vendredi dernier que je me suis mis à la tâche.

Je suis assez content du résultat et je pourrai grâce au design que j'ai réalisé sur Photoshop changer les photos de l'en-tête à volonté, bouger et remplacer les éléments qui sont tous séparés les uns des autres (crayon, bloc-notes, tasse de café, etc.) et changer occasionnellement les gribouillages sur la page blanche du bloc-notes. La version «semaine» montre une tasse de café plutôt que le sous-verre Heineken.

Je n'ai gardé du précédent modèle que le fond blanc de style «vieux papier».

Pour ce design je suis parti d'un template* qui m'a fait sauver du travail au niveau de la structure de la page, mais dont je n'ai pas gardé grand chose au niveau graphique, que les boutons de résautage sociaux (Twitter, Facebook, etc.) et l'arrière-plan en planches de bois. Voir ici le template duquel je suis parti.

J'en profite ici pour faire une mise au point sur l'utilisation des templates en web design, en ce début des années 10**.

* Un template est un modèle de site web qu'on peut adapter pour différents clients/usages/compagnies.

** On ne le réalise pas encore mais dans l'avenir on parlera de la présente décennie comme étant celle des «années 10» et l'époque actuelle comme étant le début des années 10 ! :)


Préjugé #1: «C'est facile un site web, t'as juste à prendre un template!»

Premier préjugé tenace: c'est facile d'utiliser un template pour faire un site web. En vérité on peut le faire de la façon facile, si on se contente que le résultat ait l'air de n'importe quoi.

« Pourquoi le logo dépasse, là ? Pourquoi le texte sort du cadre ? Pourquoi cette photo est tronquée ? Pourquoi cette photo est déformée ? Pourquoi c'est mal aligné ? Pourquoi on dirait que le site change de look d'un ordi à l'autre ?»

Ce ne sont là que quelques unes des questions qui souvent se posent après l'intégration d'un template en mode «facile».

Si on est plus minutieux, rien n'est vraiment facile. Aussi les instructions qui viennent avec les templates, quand il y en a, ne s'adressent pas à monsieur et madame tout-le-monde mais aux infographistes et aux web designers. Un infographiste qui s'y connait trop peu en web passera des dizaines d'heures rien qu'à «ajuster» son template aux différents navigateurs.






Le marché des templates

Un nouveau marché s'est installé ces dernières années en web design, celui des templates de sites et de blogues. Il y a quelques années ces templates étaient produits par des boîtes de communication/design et se vendaient à prix fort, souvent quelques milliers de dollars, sans compter le temps du web designer ou à tout le moins de l'infographiste qu'il fallait payer pour intégrer les couleurs et particularités (logo, slogan, photos, préférences, etc.) du client au template en question.

Chez les boîtes de communication on vendait la plupart du temps le template avec l'exclusivité du design en faisant valoir au client que ça l'assurait de ne pas se retrouver avec un voisin ou parfois même un compétiteur avec un site semblable au sien. Ça revenait à vendre le site «avec le moule» et ça justifiait le prix élevé.

C'est ainsi qu'une petite compagnie pouvait se retrouver avec un site payé 5 000$, puis réaliser deux ans plus tard que le design et les fonctionnalités sont désuets et que tout est à refaire.

Préjugé #2: «Un bon site web, ça coûte 5000$»

Si seulement ça pouvait être vrai. :)
J'ai entendu ça tellement souvent, le prix de 5 000$ semblait faire l'unanimité quand on parlait de ce que coûtait un site web «sérieux», c'est à dire qui n'est pas fait par le beau-frère de l'autre qui s'y connait en informatique. Au point que moi qui chargeais dans les 800$ pour un site «de base» complet, je passais pour le beau-frère et je manquais de crédibilité. Aujourd'hui les possibilités/fonctionnalités sont tellement nombreuses qu'il est difficile d'établir un prix moyen. Généralement le premier site d'une petite entreprise avec fonctionnalités de base coûtera autour de 1000$.


Piratage...

Aussi avec de templates à 1 000$ et 2 000$, il était naturel que le piratage se mette de la partie et des milliers de templates se sont mis à circuler sur les sites de piratage (torrents). De tous les genres et de toutes les qualités: du meilleur au pire. On trouvait les templates zippés en paquets de plusieurs dizaines, parfois plusieurs centaines et le plus ardu était de faire un tri dans ce fouillis. Pour éviter les problèmes il s'agissait pour les web designers/pirates de maquiller les templates downloadés pour qu'ils ne soient plus reconnaissables, puis de les revendre à leurs clients comme étant des modèles originaux.

J'ai pour ma part downloadé des centaines de templates que j'ai observés et «disséqués» quand ils contenaient des fonctionnalités ou des particularités qui m'étaient inconnues, mais je n'ai jamais utilisé de templates piratés pour réaliser les sites de mes clients (juré!), mon fun étant de partir de zéro à chaque fois en utilisant les dernières connaissances acquises.

... disparu!

Aujourd'hui le piratage de templates a pratiquement disparu. Pourquoi ? Parce que le marché s'est adapté et que les prix des templates ont radicalement chuté. Pour illustrer ce que j'entends par «radicalement», je dirai qu'un template payé 2 000$ en 2004 pourrait être payé 20$ aujourd'hui. La seule différence étant qu'on n'insiste plus sur les droits d'exclusivité du template. Le marché étant ce qu'il est et les sites web (et templates) étant tellement nombreux, on réalise qu'il est extrèmement rare qu'on rencontre sur le web le modèle qu'on a choisi, utilisé par d'autres.


Deux façons

Ainsi un web designer plutôt que de dessiner un template et tenter de trouver un client qui le paiera 2 000$, va plutôt mettre son template en vente sur le web à 20$ et tenter de le vendre 100 fois.

Il y a donc deux façons distinctes d'exercer le métier de web designer. La première consiste à dessiner des modèles de sites web et les vendre sous forme de templates à d'autres web designers ou à des intégrateurs/infographistes.

Ces web designers-là ne rencontrent pratiquement jamais leurs clients et ils visent principalement à faire de très beaux sites qu'ils pourront revendre jusqu'à 200, 300 fois ou plus chacun. Ils assurent ensuite un service technique via des forums de discussion et/ou par courriel. Cet aspect (service technique) de leur travail doit leur bouffer énormément de temps et c'est ce qui me fait ne pas vouloir envisager cette option.

L'autre façon, qui est la mienne, est de faire des sites exclusifs l'un après l'autre et d'assurer leur suivi avec les clients. C'est la combinaison conseiller-web/web designer/webmaster.

Quant à l'exclusivité de mes modèles je n'en fais nulle part mention dans mes contrats, me gardant l'option de les réutiliser pour d'autres clients qui ne sont pas dans le même secteur d'activité que mes clients en ligne. Jusqu'ici je n'ai jamais appliqué deux fois le même modèle.

Il arrive toutefois que je rencontre un template qui serait parfait pour un client donné et quand c'est le cas je n'ai pas de scrupules à la proposer au client en question, en le prévenant simplement que ce n'est pas un modèle exclusif et qu'il se peut qu'il rencontre un jour un de ses «clones» sur le web. C'est ce que j'ai fait récemment pour la dernière version du site de Climatisation de la capitale.


Tendance 2010: les templates pour sites CMS

La programmation de sites avec CMS (Content Management System: gestion de contenu par le client) dotés de panneaux de contrôles comme le sont les blogues de Blogger et Wordpress est beaucoup plus complexe et c'est pourquoi les templates pour ce type de sites sont devenus très populaires en 2009. Elles permettent de sauver énormément de temps en design et programmation.


Il faut généralement compter entre 10 et 20 heures de travail d'intégration - tout dépendant bien sûr de la complexité du design et des fonctionnalités souhaitées - pour livrer un site complet avec panneau de contrôle qui permettra au client d'effectuer lui même les mises à jour de son contenu.

Avec un tel site le client devient son propre webmestre et n'a plus recours à son web designer que lorsqu'il s'agit de retaper le look du site ou lui ajouter de nouvelles fonctionnalités.


Salut Cado !

Je termine en saluant Éric Cadorette qui doit être le seul à avoir lu cet article jusqu'ici. ;-)

6 commentaires:

  1. Je pense que j'ai encore été trop optimiste... :-|

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  2. Karine Lelièvre18 janvier 2010 à 09:21

    Hey! J'ai lu l'article au complet moi aussi :)

    C'était intéressant, bien écrit et bien fait! En plus je travail présentement sur le site de Presco.. alors le timing était bon!

    Au plaisir!
    K

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  3. Merci Karine ! Tu fais quoi avec le site de Presco, un re-look ?

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  4. Karine Lelièvre21 janvier 2010 à 14:09

    Yeap!! Question de le rendre plus professionnel et y ajouter une petite touche d'ergonomie!

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  5. Bonsoir, j'ai bien tenté de lire jusqu'au bout mais le fond d'écran et/ou la couleur d'écriture est vraiment un problème enfin, pour moi.
    Je cherchais des infos car je fais le mien...Au plaisir.

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  6. Action ! Réaction !! bravo, je peux lire !!

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