mercredi 27 janvier 2010

Plus étrange que les montagnes flottantes de Pandora: Charest se maintient dans les sondages


Comment est-ce possible ?

Pour les montagnes flottantes de Pandora, l'explication est ici. Pour Charest, j'ai pas trouvé.

J'y ai réfléchi, mais j'ai pas compris.

Récapitulons.

Il y a tout juste 14 mois, en novembre 2008, Jean Charest et Monique Jérôme-Forget nous parlaient avec bonheur de leur «sacoche» de 3 ou 4 milliards, de la bonne santé des finances du Québec, des prévisions optimistes et de leurs provisions qui allaient faire en sorte que le Québec se sortirait mieux que les autres de la récession.

C'était tout juste avant les élections, avant qu'on apprenne ce que les libéraux savaient déjà depuis un moment, c'est à dire que la Caisse de dépôt annoncerait des pertes de 40 milliards et que la«sacoche» de 3 milliards serait un maigre parapluie contre l'ouragan qui s'annonçait.

Mensonges mur à mur, «nous ne toucherons pas à la TVQ», mensonge encore, bientôt confirmé,

et les multiples révélations de corruption dans le financement des partis, particulièrement à Montréal, collusion entre entrepreneurs et fausses factures, partout, à la FTQ et dans l'ensemble de l'industrie de la construction, qui font en sorte que le Québec paie jusqu'à 40% plus cher pour ses grands chantiers. Des centaines de millions, peut-être des milliards de dollars, année après année, que s'échangent des petites cliques d'initiés: décideurs, promoteurs, grands constructeurs, vendeurs d'asphalte, syndicalistes professionnels, amateurs d'embarcations de plaisance et de cassage de gueules...

Grâce - entres autres mais surtout - aux journalistes de Radio-Canada et de La Presse qui ont déterré un paquet d'histoires en 2009, on a peut-être à portée de main l'explication du mystère des fameux «dépassements de coûts» qui semblent maintenant acceptés comme faisant partie du processus par plusieurs paliers de gouvernement, et peut-être aussi l'explication au fait que malgré qu'ils travaillent autant sinon plus que les autres (quoi qu'en pense Lucien Bouchard), les Québécois dans l'ensemble sont plus pauvres, plus taxés et pas nécessairement mieux servis que les autres.

Parlant de ça, j'aimerais qu'on m'explique, par le biais d'une enquête aussi, peut-être, pourquoi le Québec avec son territoire immense, ses ressources incroyables en eau potable, en mines, en forêts exploitables et en grandes rivières productrices d'hydro-électricité est-il un des états les plus pauvres et les plus taxés en Amérique du Nord ? Pourquoi avec autant de ressources disponibles doit-il être supporté financièrement par les autres provinces du pays pour arriver à payer ses dépenses courantes, son «épicerie»?

Peut-être une piste: le gouvernement québécois paie beaucoup de monde à ne rien faire. Le «BS» n'est que le plus visible et le moins bien payé d'entre eux.
Quand on parle de corruption du système, c'est de cette corruption là aussi dont on parle. Le système qui donne des salaires en échange de rien, c'est un système corrompu.
(à l'exception des salaires versés aux inaptes au travail, évidemment, ce qui déjà implique pas mal de monde)



Profession: Facebook, MSN, blogues...
À peu près tout le monde à Québec connait au moins un ou une employé(e) du gouvernement qui ne fout rien d'autre au bureau que de cliquer mille fois par jour sur sa page Facebook. Ou chatter sur MSN Messenger du matin au soir. Ou donner son avis sur tous les blogues francophones. Ou tout ça à la fois.

Des gens qui souvent ne font rien de significatif dans toute la semaine, souvent déprimés et dévalorisés ils se tapent de temps à autre une dépression, ou un burn-out, qui les mènent à ne rien faire, mais à la maison. Toujours payés, bien entendu.

Michel Hébert du Journal de Québec dans ses chroniques écrites ou lors de sa participation hebdomadaire au Retour de Gilles Parent au FM93 aime raconter les trouvailles qu'il fait en fouillant dans les dépenses du gouvernement, du genre «sortie de groupe dans une auberge (grand luxe) pour apprendre à connaître ses collègues de travail: 5000$».

J'entendais aujourd'hui Hébert raconter à Parent les derniers excès qu'il avait constatés, parler de cette culture de non-rendement et de «tout m'est dû» qui mettrait n'importe quel Wal-Mart, McDonald ou Microsoft à la faillite en trois jours,

Hébert disait qu'il avait honte, et Parent lui répondait que lui aussi, il avait honte, de voir nos supposés leaders se conduire comme des pleutres, et les écoutant j'avais honte aussi, honte pour ma part d'avoir voté pour ces nuls en croyant au moins en partie ce qu'ils me disaient, et honte aussi que mon presque pays si riche en mines, en rivières et en forêts soit aussi pauvre en politiciens respectables.

Plusieurs grands pilleurs du Québec sont sur le point d'être identifiés, mais ils bénéficient d'un répit, gracieuseté de Jean Charest qui refuse d'ordonner l'enquête publique qui les pointera du doigt.

Malgré les mensonges de la dernière année, malgré l'énorme trou dans la «sacoche» et cette lâcheté de plus en plus évidente, Charest se maintient dans les sondages.

Honte. C'est le mot.

À ceux qui ont répondu aux sondages dernièrement en affirmant qu'ils font encore confiance à Jean Charest pour diriger le Québec, je dis vous avez le premier ministre que vous méritez,

et c'est quand même dommage pour les autres.


Question de ne pas baisser complètement les bras, allez signer la pétition officielle pour exiger la tenue d'une enquête publique:

http://www.assnat.qc.ca/petition/SignerFr.aspx?idPetition=87


Note au sujet des extraits qui apparaissent en gros caractères:
Ces gros caractères que j'utilise pour les citations ou pour souligner des bouts importants servent à briser la monotonie d'un trop gros bloc de texte qui répulse les lecteurs de plus en plus friands d'images, d'action et de «design textuel». Ils ne visent pas à violer l'esprit de qui que ce soit par effet de surprise ou d'hypnose; seulement à garder l'intérêt du lecteur sur ce que j'ai à lui raconter.


Les moyens sont à notre disposition pour qu'on puisse modifier facilement la forme, la taille et la couleur des caractères qu'on publie, je dis servons-nous en un peu, graduellement, pour écrire des lettres, messages, blogues de plus en plus aérés et vivants de par leurs formes et leurs couleurs, comme une évolution des blocs de texte traditionnels en plantations de pattes de mouches noires sur fond blanc ou beige.


«Times are changin', there's way more options, thing is, don't abuse them ♫ ♪ ♫»





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